Proprio de dépanneur coupable d’agression sexuelle

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Un propriétaire de dépanneur de la Montérégie, qui avait l’habitude de donner des bonbons aux enfants, sera de retour devant le tribunal en juin pour débattre de la peine à lui imposer pour avoir agressé sexuellement deux fillettes.

Korey Foomani a été reconnu coupable au terme d’un procès qui s’est tenu juste avant le déclenchement de l’état d’urgence sanitaire, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.

L’homme de 48 ans faisait initialement face à des accusations de séquestration, d’agression et de contacts sexuels envers trois jeunes filles âgées de 5 à 11 ans. 

Le juge Bertrand St-Arnaud l’a toutefois acquitté des chefs de séquestration et n’a retenu que le témoignage de deux des petites victimes, estimant que la troisième a menti « avec beaucoup de naturel ».

Les crimes ont été commis entre janvier 2015 et mai 2018, au dépanneur que possédait l’agresseur à L’Île-Perrot.

Sur les genoux du proprio

Foomani a amené les deux fillettes, qui font par ailleurs partie de la même famille, dans son bureau à l’arrière du commerce pour les asseoir sur ses genoux et les frotter contre lui.

En ce qui concerne la cadette, le commerçant l’a prise de la sorte à une reprise et a fait « lever son pénis », a décrit la bambine dans ses mots d’enfant.

L’aînée a quant à elle été ciblée à plusieurs occasions par l’accusé, tant dans son bureau que derrière le comptoir de l’établissement. 

À un moment, il a même mis sa main à l’intérieur du legging de la fillette, sans toutefois lui toucher les parties génitales.

Le juge St-Arnaud a qualifié le témoignage de l’aînée de « criant de vérité », car l’enfant était émotive à plusieurs égards et mimait les gestes posés à son endroit.

Pour des bonbons...

Le magistrat a même demandé à l’enfant pourquoi celle-ci continuait de fréquenter le dépanneur malgré les agressions. 

« Elle répond ceci : “[On] voulait toujours acheter des friandises et je ne pensais pas qu’il allait toujours recommencer.” Le tribunal accepte cette explication, surtout que l’accusé donnait souvent des bonbons aux enfants », a-t-il relaté lors du prononcé des verdicts de culpabilité il y a quelques mois. 

Foomani a reconnu qu’il donnait des câlins aux fillettes, mais niait tout geste à connotation sexuelle. 

Il affirmait que son commerce était si achalandé qu’il n’avait pas le temps d’aller dans son bureau.

« Les agressions n’ont duré que quelques dizaines de secondes tout au plus », a rappelé le magistrat.

Lors de la lecture du jugement, au moment où le juge St-Arnaud a affirmé ne pas croire la version de l’accusé, ce dernier s’est évanoui, a rapporté La Voix Régionale Vaudreuil-Soulanges


Korey Foomani reviendra devant le tribunal en juin pour les observations sur la peine.