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Jamie Cudmore a fait mal à ses adversaires. © CAMPAGNONI Francis

ASM - USAP : le carnet de notes

Dans le sillage d'un Jamie Cudmore avançant à chaque impact et d'un Brock James magistral dans son rôle de chef d'orchestres, les Clermontois ont livré une prestation pleine pour éteindre l'USAP (19-6). Le bouclier est bel et bien Arverne !

Thomas Domingo (7). Face à Nicolas Mas, il a parfaitement été à la hauteur du défi. Comme à son habitude, il ne s’est pas contenté de faire le job de base. Il a brassé du Catalan en veux-tu en voilà. Et encore si jeune. Lui une « vachette » ? Plutôt un veau d’or, tant il semble incontournable.

Mario Ledesma (7). C’est l’une des plus belles histoires du club. Arrivé à 32 ans, il est toujours au sommet alors qu’il file vers ses 38 ans ! Et dire que certains avaient émis l’idée à l’époque qu’il venait en pré-retraite… Un exemple pour tout le monde.

Martin Scelzo (7,5). Il peut savourer l’Argentin ! Tombé dans le piège catalan l’an passé sur une mêlée traquenard, il a cette fois tenu son rang face à Freshwater. Rappelé en fin de match après la sortie de « Zirak », il a encore trouvé les ressources pour aller au bout de lui-même.

Thibaut Privat (6,5). Lui, on le voit rarement. Et pourtant, quel bûcheur de l’ombre ! Si le Cévenol était un animal, on pourrait le comparer à un castor. Capable de bâtir de grandes choses sans que cela se remarque forcément. Récompensé pour sept ans de labeur.

Jamie Cudmore (8,5). Monsieur Cudmore ! Le Canadien - qui avait dégoupillé à Perpignan (carton rouge) et baissé pavillon il y a un an ici même - a été le porte-étendard du paquet. Immense, généreux, féroce. A l’impact, il a souvent fait reculer l’édifice des Catalans.

Julien Bonnaire (7). On oubliera ses deux ou trois petites fautes vénielles pour ne retenir que son apport physique et technique durant 80 minutes. Il fut un guerrier exemplaire, admirable dans tous les coins du terrain. Un élément clé du dispositif Cotter.

Alexandre Lapandry (7,5). Une débauche d’énergie exceptionnelle pour des premiers plaquages qui ont souvent annihilé les relances catalanes. Au sol, dans les airs, il a couru comme un dératé. Il est, avec Parra, l’image de cette nouvelle ère qui débute à l’ASM.

Elvis Vermeulen (7,5). Après une entrée en matière indécise, le tracteur s’est rapidement mis à niveau. Face à l’athlétique muraille usapiste, il s’est révélé un combattant dur au mal et o combien précieux. Il fait partie de cette vieille garde enfin récompensée.

Morgan Parra (7). Tout ce qu’il touche, le « merdeux » le transforme décidément en or ! Auteur de onze points (4 sur 7), il ajoute le Brennus au Grand Chelem à 21ans. Les Perpignanais ont semblé en faire une cible, mais il ne s’est jamais échappé. Mais ça, on le savait avant.

Brock James (8,5). Quelle revanche pour lui ! Eclatante, cinglante aussi à bien des égards... Au pied, mais aussi balle en main en trouvant les intervalles, il a donné le tournis à l’USAP. Un vrai métronome. N’a raté que deux coups de pieds. Autant dire rien !

Napolioni Nalaga (7,5). C’est lui qui a trouvé la faille tout en puissance au ras, pour le seul essai du match. Il a souvent été excellent en défense, malgré un ballon perdu dans ce secteur. A semblé avoir des problèmes de stabilité (crampons ?), mais n’a rien cédé au final.

Marius Joubert (7). Quelle abnégation et quelle belle histoire pour lui, si longtemps blessé. Mordant, précieux en défense, il a toutefois frisé la correctionnelle et le carton jaune avant la pause sur une faute intentionnelle. Jusqu’au bout, il s’est donné au service du collectif.

Aurélien Rougerie (7). Il avait envie de tout bouffer. D’en finir avec cette série noire. C’est fait ! On l’a même vu au ras des regroupements, tel un avant besogneux. Bien qu’électrocuté (involontairement) par Manas, il a tenu bon. S’est inutilement énervé sur la fin.

Julien Malzieu (7). Ses grands compas et ses accélérations ont gêné le premier rideau catalan en bout de ligne. Véloce et affamé après deux finales ratées, il a croqué dansce match sans retenue. Lui aussi a mis le bleu de chauffe quand la situation le commandait.

Anthony Floch (7). Il a mis sa vivacité au service de relances tranchantes face à une défense renforcée. Si son jeu au pied n’a pas toujours été précis, son drop de 45 mètres a été le coup de grâce magistral pour offrir une avance définitive. Le Brennus ira à Châteaugay…

Valéry Lefort