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Le président américain Donald Trump signant un décret à Washington, DC, États-Unis, le jeudi 28 mai 2020. Photographe: Doug Mills/The New York Times/Bloomberg via Getty Images.

Donald Trump menace les manifestants de Minneapolis et reçoit un “timide” avertissement de Twitter

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Le président américain Donald Trump a qualifié les manifestants de Minneapolis de “voyous”, un oeil rivé sur les sondages et un doigt sur son compte twitter. Le locataire de la Maison Blanche a utilisé son réseau social favori pour lancer, vendredi aux environs de 1 heure du matin, un avertissements aux manifestants: “lorsque les pillages commenceront, les coups de feu commenceront”, cela après que des groupes de manifestants irrités par la mort du jeune afro-américain George Floyd aient incendié un poste de police de la ville.

“Ces voyous déshonorent la mémoire de George Floyd, et je ne laisserai pas cela se produire”, a encore ajouté Donald Trump, prêt à déployer la garde nationale. A noter que Twitter a émis un timide carton jaune au président américain pour “incitations à la violence”, sans toutefois supprimer le tweet en question.

Le réseau social a estimé qu’il pourrait être “dans l’intérêt du public que le Tweet reste accessible”, permettant à ses utilisateurs de consulter le message de Trump s’ils le souhaitaient. L’équipe de communication de Twitter explique avoir placardé un “avis d’intérêt public” sur le message de Donald Trump en raison du “risque qu’il pourrait inspirer des actions similaires”.

Avec 80 millions de followers, le président américain semble avoir pris au sérieux l’avis de Twitter, revenant légèrement sur ses propos dans l’après midi. “”Le pillage mène à la fusillade … Je ne veux pas que cela se produise, et c’est ce que signifie mon propos d’hier soir”.

Les manifestations se sont multipliées à travers les Etats-Unis depuis la mort lundi de George Floyd, un homme noir de 46 ans, tué à Minneapolis par un policier blanc. Une vidéo de la scène montre un officier agenouillé sur le cou de Floyd alors qu’il déclare à plusieurs reprises :”je n’arrive pas à respirer” puis “je vais mourir” avant de devenir inerte devant l’indifférence d’autres policiers tout autour. Cette scène atroce montre que l’Amérique, même après avoir élu et réélu Barack Obama à la Maison Blanche, n’est pas encore exorcisée de ses vieux démons.