Réouverture difficile des grands marchés à Bruxelles
Si les plus petits marchés bruxellois ont pu rouvrir à compter du 18 mai, la réouverture de ceux de plus de 50 étals n’est pas encore réglée, selon les informations communiquées vendredi en fin de journée par les échevins en charge des marchés dans les communes concernées.
Le marché extérieur des Abattoirs à Anderlecht a rouvert jeudi avec 50 étals pour un premier week-end de 4 jours jusqu’à dimanche. L’échevine anderlechtoise Elke Roex précise que la commune a donné son autorisation pour un second site de 50 étals, qui pourrait être mis en œuvre dès le week-end suivant. Il est question de garder un site de 50 étals jeudi et vendredi de la semaine prochaine et d’ajouter les 50 autres pour le samedi et dimanche. «Le dimanche, il y a normalement jusqu’à 400 étals», remarque l’échevine. «C’est pour cela qu’il y avait ce souhait. Après beaucoup de discussions, le plan qui nous a été proposé a été validé par la police. Comme c’est sur un terrain privé, on peut bien séparer les différents marchés». En intérieur, le Foodmet, considéré comme un centre commercial, s’était déjà remis en route le week-end du 21 mai avec une capacité limitée à quelque 300 visiteurs.
L’échevin saint-gillois Francesco Iammarino explique qu’aucune solution satisfaisante n’a encore pu être trouvée pour le marché du midi afin qu’il puisse rouvrir ce week-end. Il espère que cela sera possible le week-end suivant. «On a réalisé un grand sondage auprès des ambulants», souligne l’échevin. «On les consulte pour savoir comment rouvrir d’une manière qui leur convienne, car pour être rentable, il faut vendre beaucoup. C’est aussi un endroit public ouvert de tous les côtés et avec du passage, ce qui est compliqué pour la police».
Pour la Ville de Bruxelles, le marché de la chaussée d’Anvers devrait pouvoir rouvrir mercredi en réalisant une tournante entre les marchands et celui de la place Emile Bockstael le week-end suivant. Reste la place du jeu de Balle, qui tombe sous le coup de l’interdiction des brocantes. «Nous sommes en attente d’une clarification du fédéral que nous appelons de nos voeux pour le CNS (Conseil national de Sécurité) de la semaine prochaine, puisqu’au-delà des marchands eux-mêmes qui sont souvent dans des situations de précarité importante, c’est aussi le coeur économique de tout le quartier des Marolles qui reste à l’arrêt», relève l’échevin Fabian Maingain. «Le redémarrage des commerces et des horecas demain ne fonctionnera pas sans le marché».