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Eric Berguerand: pas de saison, mais pas malheureux pour autant. [Eric Berguerand]
En pause, vraiment?

Le selfie d’Eric Berguerand: «Les courses, ce n’est qu’un hobby…»

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Chaque semaine, plusieurs sportifs valaisans susceptibles de disputer une compétition majeure ces prochains mois nous racontent leurs journées, leurs possibilités d’entraînement et posent leur regard sur le sport et la situation actuelle liée au coronavirus. Place aujourd’hui à Eric Berguerand.

Il n’y a donc pas de saison de course de côte cette année en Suisse. De toutes les épreuves annulées, celles qui auraient dû avoir pour cadre le Valais me manquent évidemment le plus : Massongex-Vérossaz et Ayent-Anzère. J’étais prêt pour la saison. Le travail physique et mécanique avait été accompli. Et cela même s’il nous manque toujours du temps… Pour préparer au mieux la saison, les pilotes travaillent passablement sur leurs voitures. C’est du moins ce que j’ai essayé de faire avec la mienne.

Cet hiver, j’ai malgré tout passé moins de temps sur ma Lola que les autres années : quand elle va bien, vous ne savez plus trop que faire pour gagner encore des dixièmes. Trop travailler sur votre voiture quand elle fonctionne bien peut même avec l’effet inverse : vous pourriez lui faire plus de mal que de bien.

Cet hiver, j’ai malgré tout passé moins de temps sur ma Lola que les autres années : quand elle va bien, vous ne savez plus trop que faire pour gagner encore des dixièmes. 

Même si la voiture marche bien, faut-il encore avoir le coup de volant. Avec cette saison blanche, on pourrait perdre quelques habitudes. Il ne faut pas oublier qu’en course de côte, on effectue très peu de kilomètres par saison. Mais je pense qu’on est moins touchés que les passionnés de rallye. Alors qu’on effectue du sprint, eux sont plutôt dans une sorte d’endurance. Sur un sprint, on peut toujours se débrouiller et remédier au manque de kilomètres. D’ailleurs, je vais vous le dire : on est rarement à 100%. On est plutôt autour des 85-90 alors qu’en rallye, ils sont souvent à 100% et même au-delà. S’ils devaient ne pas rouler cette année, ils pourraient bien avoir besoin d’un peu plus de temps que nous pour retrouver leur potentiel maximum.

En attendant, je profite de passer encore davantage de temps avec ma famille. Et il y a des choses plus importantes que de ne pas pouvoir rouler. L’important, c’est que les entreprises marchent à nouveau bien. Et que les gens puissent garder leur travail. Les courses, ce n’est qu’un hobby. Si elles ont lieu, tant mieux. Sinon, ce n’est pas bien grave. 

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