Fin des patrouilles militaires dans les rues belges
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Le quartier juif d’Anvers est considéré comme une cible potentielle d’une attaque terroriste. Les différentes organisations locales demandent au gouvernement belge de ne pas suspendre les patrouilles armées dans cette partie de la ville.
Tout le pays a encore en mémoire l’attentat en 2014 contre le musée juif de Bruxelles. Le porte-parole du Forum des organisations juives (FJO), Hans Knoop, reconnaît cependant que la réponse militaire ne peut pas être l’unique solution. "Les patrouilles armées ne peuvent pas empêcher une attaque terroriste, cela a plutôt un effet dissuasif", explique-t-il.
Au plus fort de la menace terroriste, après les attaques en mars 2016 dans le métro bruxellois et à l’aéroport de Zaventem, les autorités ont déployé 3 000 hommes armés pour protéger les citoyens et prévenir de nouveaux attentats. Ils ne sont plus que 200 aujourd’hui. Cette opération de protection a coûté plus de 200 millions d’euros en cinq ans au gouvernement.
La proposition du ministre de la Défense est de réduire graduellement jusqu’en septembre les effectifs. Une protection serait alors maintenue uniquement sur les sites nucléaires. "La direction des forces armées belges n’appréciait pas ces patrouilles car elle estimait tout d’abord que ce n’était pas son travail que cette mission relève de la police. Ensuite cela mobilisait une partie de ses capacités" au détriment des missions premières de l’armée, précise Thomas Renard, chercheur à l’Institut Egmont.
Les autorités belges peuvent considérer que le niveau d’alerte a suffisamment diminué pour mettre un terme à ces patrouilles. Mais dans le quartier juif d’Anvers les habitants resteront vigilants face au risque d’une attaque terroriste.