«Merci pour cet été passionnant dans des stades vides», le commentaire d’Emile Perrin
by Emile Perrin«La Swiss Football League a joué la montre, décidé de ne rien décider avant que les politiques ne laissent la porte (entr)ouverte ou pas. Un bel exemple de cette "suissitude" dont on pourrait parfois se passer», écrit Emile Perrin, journaliste à «ArcInfo».
Pour sa part, la Swiss Football League a joué la montre, décidé de ne rien décider avant que les politiques ne laissent la porte (entr)ouverte ou pas. Un bel exemple de cette «suissitude» dont on pourrait parfois se passer.
Mais c’est aujourd’hui acté. Nous aurons droit à l’épilogue du championnat. Avec l’éthique sportive comme argument secondaire. Pas franchement convaincant au cœur de l’été, dans des stades vides et à raison de trois journées par semaine.
On salive déjà à l’idée de passer une soirée estivale mi-juillet devant un succulent Lugano – Thoune (choix tout à fait fortuit, dans ces conditions tout le monde ou presque pourrait se reconnaître à la place de ces deux équipes).
Sérieusement. Des barrages mi-août, une semaine de Coupe, une micropause, une reprise début septembre, une nouvelle salve de matches potentiellement pourris par les conditions automnales et hivernales pour saucissonner un championnat avant l’Euro 2021 (2020, pardon, faut pas changer le nom, ça coûte trop cher). Ah, on oubliait presque les joueurs, dont le cadeau de Noël sera une pause (une vraie, de deux semaines), pour ceux qui ne seront pas blessés.
En repoussant au maximum sa décision et en la confiant finalement aux clubs, la SFL a pris des risques. Ils seront payants sur le court terme (merci les droits TV). Ce sera peut-être moins évident à Noël…