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Coronavirus : "Économiquement, c'est le drame absolu", déplore le monde du spectacleCrédit Image : Google Maps | Crédit Média : Steven Bellery | Durée : 02:04 | Date : 29/05/2020

Coronavirus : "Économiquement, c'est le drame absolu", déplore le monde du spectacle

Le gouvernement a permis la réouverture des théâtres et salles de spectacle, avec des mesures sanitaires très strictes. Les professionnels du secteur affirment ne pas pouvoir rouvrir dans de telles conditions.

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Coronavirus : "Économiquement, c'est le drame absolu", déplore le monde du spectacleCrédit Image : Google Maps | Crédit Média : Steven Bellery | Durée : 02:04 | Date : 29/05/2020

Les amoureux de la culture ont pu s’enthousiasmer après les annonces d’Édouard Philippe. “Dans les zones vertes, les salles de spectacle et les théâtres pourront ouvrir à partir du 2 juin, a expliqué le Premier ministre. S’ils peuvent le faire, alors qu’ils le fassent.”

Les salles de spectacle peuvent donc rouvrir dès mardi sur une grande partie du territoire. Enfin, en théorie. En réalité, cela ressemble à une douce utopie. Une “tragi-comédie” même, selon les professionnels du secteur. “Incohérent et ubuesque” a confié un producteur.

Imaginez : avec les règles imposées, il y aurait plus de sièges vides que de sièges occupés. Dans une économie du spectacle très serrée, c'est du suicide. Un tourneur influent expliquait que, quand il loue un zénith, il doit le remplir à 70% pour commencer à gagner de l'argent. 

"On est content que nos salles puissent rouvrir, mais on est absolument mécontents parce qu'elles ne peuvent pas rouvrir à tout prix", explique Aurélien Binder, vice-président du Prodiss, le principal syndicat du spectacle vivant. "La distanciation, d'abord, elle est contraire aux principes philosophiques et idéologiques de ce qu'est le spectacle vivant".

"Après, économiquement, c'est le drame absolu", ajoute-t-il. "Tout ce qu'on a craint depuis le début de cette crise est en train de se réaliser". Avec les mesures sanitaires, il faudrait diviser les spectateurs par quatre. L'Olympia ne pourrait alors accueillir que 600 personnes, contre plus de 2.000 habituellement.