DERNIERE MINUTE - Emeutes à Minneapolis: Le policier impliqué dans la mort de George Floyd placé ce soir en détention - Il était déjà visé par 18 plaintes pour violences déposées auprès des services de police
Le policier impliqué dans la mort de George Floyd placé ce soir en détention aux USA, sans doute afin de calmer les esprits et la vague de violence. Il semblerait que Derek Chauvin, qui immobilisait George Floyd alors qu'il criait ne plus pouvoir respirer, faisait déjà l'objet de 18 plaintes pour violences déposées auprès des services de police de Minneapolis, indiquent plusieurs organes de presse et notamment The Independent. Seules deux de ces plaintes auraient débouché sur des sanctions disciplinaires. Un autre policier visé par des plaintes Selon le quotidien britannique, qui précise qu'aucun autre détail sur sa carrière n'a été rendu public, Derek Chauvin a été impliqué au cours de ses fonctions dans de multiples fusillades et a fait l'objet de plaintes formulées par des citoyens auprès de la police.
Sur la séquence diffusée en boucle à la télé depuis plusieurs heures, George Floyd, un Afro-Américain d'une quarantaine d'années, est plaqué au sol sur le ventre. Un policier l'immobilise en maintenant son genou sur sa nuque. Transporté à l'hôpital à la suite de cette interpellation, George Floyd est mort peu après.
L’ancien président américain Barack Obama a dénoncé ce vendredi 29 mai la mort de George Floyd, affirmant que le décès de cet homme noir apparemment asphyxié lors d’une interpellation à Minneapolis ne devrait pas être considéré comme normal aux États-Unis. Cela ne devrait pas être « normal » dans l’Amérique de 2020. Cela ne peut pas être « normal », a écrit le premier président noir des États-Unis, dans un communiqué. Si nous voulons que nos enfants grandissent dans un pays qui est à la hauteur de ses idéaux les plus grands, nous pouvons et devons faire mieux, a-t-il ajouté en faisant part de la même détresse qu’il ressentait avec des millions d’autres devant cette mort, qui a provoqué des manifestations à travers les États-Unis, ayant dégénéré en émeutes à Minneapolis, dans le Minnesota.
Barack Obama a partagé son communiqué sur Twitter en expliquant avoir discuté avec ses amis ces derniers jours de la vidéo des derniers instants de l’Afro-Américain de 46 ans, mourant le visage à terre contre le bitume sous le genou d’un policier. Il évoque la vidéo d’un jeune garçon, un chanteur de gospel âgé de 12 ans, Keedron Bryant, chantant sur la mort de George Floyd avec les mots « Je veux juste vivre », devenue virale aux États-Unis, et qu’un ami lui a envoyée pour lui exprimer sa frustration. Mon ami et Keedron viennent peut-être de milieux différents, mais leur détresse est la même. Je la partage, ainsi que des millions d’autres, confie l’ancien président. Il est naturel de vouloir que la vie «redevienne juste normale»+ tandis que la pandémie et la crise économique bouleversent tout autour de nous, poursuit-il. Mais nous devons nous souvenir que pour des millions d’Américains, être traité différemment en fonction de la race est tragiquement, douloureusement et de façon enrageante «normal», que ce soit dans leurs relations avec le système de santé, avec le système judiciaire, en faisant du jogging dans la rue ou juste en observant les oiseaux dans un parc.