Dunkerquois : l’état de vigilance sécheresse décrété jusqu’au 30 juin
by Le Journal du MontreuilCompte tenu des dernières données relevées sur les différents bassins versants, Michel Lalande, préfet du Nord, a placé l’ensemble du département en état de vigilance sécheresse jusqu’au 30 juin 2020.
Le 14 mai, le comité technique sécheresse a fait le point sur les évolutions constatées depuis la fin avril.
Compte tenu des dernières données relevées sur les différents bassins versants, Michel Lalande, préfet du Nord, place l’ensemble du département en état de vigilance sécheresse jusqu’au 30 juin 2020.
Dans ce contexte, chacun est invité à utiliser l’eau avec modération et à faire preuve de civisme.
Retour sur la situation de ces dernières semaines :
◼ Avril 2019 – avril 2020 : une année continue en vigilance ou alerte sécheresse
Le constat du niveau bas des nappes phréatiques dès avril 2019, couplé au déficit pluviométrique persistant, à des températures élevées et à la diminution des débits des cours d’eau, avait entraîné, dès le début du printemps, la prise d’un certain nombre de mesures de restriction pour la majeure partie des bassins versants du département.
L’évolution de la situation, tout au long de l’année, a ensuite nécessité une adaptation, à de nombreuses reprises, de l’arrêté avec un placement in fine de l’ensemble du département du Nord en alerte renforcée jusque fin décembre 2019, puis en alerte jusqu’au 15 janvier.
dunkerquois-flandres-fin-de-la-vigilance-secheresse-mais
À mi-janvier 2020, si la situation au niveau des cours d’eau et canaux s’était améliorée en raison des précipitations, la situation de la ressource en eau souterraine restait préoccupante et avait amené le préfet du Nord à placer l’ensemble du département à un niveau de vigilance sécheresse jusqu’au 15 avril 2020.
◼ À la mi-avril 2020 : une légère amélioration après des pluies en février
L’hiver 2019-2020 a été marqué par une pluviométrie relativement importante, notamment au mois de février, ayant permis une recharge correcte des nappes sur une bonne partie du territoire, et ce, malgré des niveaux très bas qui faisaient suite aux trois années de sécheresse consécutives.
La situation était donc à mi-avril relativement stable avec une amélioration. Le département est donc sorti de la vigilance sécheresse le 15 avril dernier, avec toutefois certains secteurs plus particulièrement sous surveillance.
◼ Depuis fin avril : une situation qui s’est dégradée
Depuis les dernières semaines, suite notamment au temps chaud et sec, la situation hydrologique s’est considérablement dégradée en surface. Les débits des cours d’eau ont diminué jusqu’à atteindre actuellement des seuils de vigilance sur la plupart des stations, voire même le niveau d’alerte pour l’une d’entre elles. Concernant les eaux souterraines, la situation est relativement stable malgré des disparités sur le territoire.
Les niveaux historiquement bas relevés en 2019 et le déficit accumulé sur les trois dernières années de sécheresse ont toutefois fragilisé cette ressource et il est d’ores et déjà indispensable d’être attentif à sa consommation.
Eu égard à l’ensemble de ces éléments, i l est donc nécessaire de maintenir une surveillance accrue des conditions hydrologiques et de réduire les usages de l’eau afin d’éviter toute pénurie d’eau potable et/ou atteinte aux milieux naturels.
À ce titre, et afin d’anticiper une dégradation supplémentaire des nappes, tous les usagers, qu’ils soient particuliers, professionnels, collectivités, agriculteurs sont invités à réduire leurs consommations d’eau et à éviter les utilisations qui ne sont pas indispensables, afin de permettre une recharge conséquente de la nappe phréatique.
En cas d’aggravation des conditions, le préfet pourra être amené à prendre des mesures restrictives si besoin.