C’est la fin pour la saison des croisières internationales: «Ce n’est pas une surprise»
by Paule Vermot-DesrochesTROIS-RIVIÈRES — L’annonce, vendredi, de l’annulation de toutes les croisières internationales de plus de 100 passagers au Canada jusqu’au 31 octobre en raison de la pandémie de coronavirus n’aura pas été accueillie avec une grande surprise à Tourisme Trois-Rivières. L’organisme, qui s’attendait depuis quelque temps à ce que la saison 2020 des croisières tombe à l’eau, n’en est pas moins déçu.
Pour Trois-Rivières, l’annulation complète de la saison des croisières signifie la perte de retombées économiques de près d’un demi-million de dollars. Des retombées économiques qui se traduisaient autant pour les commerces, les restaurants et bars, les musées, les attractions touristiques et la location d’autobus, par exemple.
Daniel Rioux, coordonnateur de Tourisme Trois-Rivières.
FRANÇOIS GERVAIS
Au total, Trois-Rivières devait accueillir pas moins de 21 escales durant la saison 2020, dont neuf navires internationaux, résume Daniel Rioux, coordonnateur de Tourisme Trois-Rivières. «Certaines compagnies avaient déjà annulé et plus le temps passait, plus on sentait que ça s’en venait. Ce n’est pas une surprise, mais ça n’en est pas moins très dommage», souligne-t-il.
En date d’hier, il ne restait que cinq navires qui n’avaient pas encore annulé leur passage à Trois-Rivières. «C’est bel et bien terminé maintenant», a souligné M. Rioux, qui croit qu’au même titre que les grands événements impliquant les rassemblements de foules, l’industrie des croisières pourrait être l’une des dernières à reprendre un rythme normal après la pandémie.
«C’est une industrie qui a aussi eu très mauvaise presse au début de la pandémie, avec tous ces navires qui se retrouvaient coincés à ne pas pouvoir accoster dans aucun port, ou encore des navires sur lesquels des gens ont été contaminés au coronavirus», constate-t-il.
Néanmoins, Tourisme Trois-Rivières continuera de plancher sur la saison 2021 des croisières, alors que des réservations ont déjà été prises pour des navires désirant accoster chez nous. «Les réservations ont déjà commencé, et il faudra voir l’évolution de tout ça. Est-ce que les croisières seront possibles à ce moment-là? Est-ce que les compagnies de croisière auront tenu le coup ou si certaines seront en difficultés financières? On ne sait rien, et je n’ai pas de boule de cristal. Mais c’est évident que présentement, il n’y a plus rien de normal, plus rien de pareil pour l’industrie», constate Daniel Rioux.