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Le prévenu avait averti son ex-compagne : « je ne te lâcherai pas ».... (Photo d'illustration). © Pierre COUBLE

Clermont-Ferrand : dix-huit mois de prison ferme après l'agression sexuelle de son ex-compagne

Le tribunal judiciaire clermontois a condamné un homme de 39 ans à dix-huit mois de prison ferme_ sans mandat de dépôt_ ce jeudi (*). Auteur d’une agression sexuelle sur son ex-compagne, en juillet 2016, à Clermont-Ferrand, le trentenaire n’a jamais voulu admettre la fin de cette relation…

Tant l’avocat de la partie civile, Me Jean-Louis Borie, que le procureur de la République, Hervé Lhomme, l’ont martelé, tout au long de l’audience du tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand, ce jeudi après-midi : la gravité des faits pour lesquels était jugé Fahar M., 39 ans, aurait aussi bien pu le conduire devant une cour d’assises.

L'agresseur conteste tout, jusqu'à ses propres déclarations faites devant la police

Auteur d’une agression sexuelle sur son ex-compagne, le 8 juillet 2016, dans un appartement du quartier Saint-Jacques, à Clermont-Ferrand, il était initialement poursuivi pour viol. Le magistrat instructeur ayant finalement choisi de renvoyer cette affaire en correctionnelle, l’ancien conjoint aurait dû sentir « passer le vent du boulet », pour reprendre l’expression du représentant du ministère public. Mais Fahar M., qui n’était pas représenté par un avocat, ne fait pas pour autant profil bas...

Là où son ancienne compagne décrit en détail le comportement très inquiétant d’un homme apparemment incapable de comprendre que leur relation sentimentale était bel et bien terminée, le prévenu conteste presque tous les éléments du dossier.

Le déroulé de l’agression, qui a duré près d’une quarantaine de minutes, ce 8 juillet 2016 ; la matérialité et la réalité de la pénétration digitale imposée à la jeune femme ; les déclarations constantes de la victime ; les éléments de l’enquête de police et même ses propres déclarations faites en garde à vue : il remet tout en question. Bien souvent en dépit des évidences et de la logique...

« Aujourd’hui encore, ma cliente n’a pas la force de se confronter à cet homme. C’est ce qui explique son absence à cette audience. Le traumatisme subi est particulièrement important ».Me Jean-louis borie (avocat de la partie civile)

« Il ne comprend pas l’enjeu de ce procès, a souligné Hervé Lhomme. Pas plus que la gravité des gestes qu’on lui reproche. Ce qui s’est passé le jour de l’agression n’est pas digne d’une société civilisée ». Il a requis une peine de dix-huit mois de prison, dont dix assortis d’un sursis probatoire d’une durée de trois ans.

Christian Lefèvre

(*) Trois ans, dont dix-huit mois assortis d’un sursis probatoire d’une durée de deux ans, avec obligation de soins et de travail ou de formation et interdiction d’entrer en contact avec la victime et de se rendre sur son lieu d’habitation (où ont été commis les faits). Il devra en outre lui verser 20.000 euros de dommages et intérêts. Il a, en revanche, été relaxé pour les faits de violence suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours, dont il devait également répondre.