Face à la crise automobile, le sous-traitant Gestamp fait face en attendant la reprise
L’équipementier installé à Gouzeaucourt, en plein essor jusqu’en mars, subit comme de nombreux fournisseurs les effets de la crise dans l’industrie automobile. Et quand son principal client se nomme Renault, l’inquiétude grandit. Mais Gestamp résiste, en attendant de passer la vitesse supérieure.
by Publié leÇa s’appelle un coup de frein. L’Espagnol Gestamp, un groupe international dédié à la conception, au développement et à la fabrication de pièces métalliques qui forment le squelette de nos voitures, était en plein développement avant la crise sanitaire : embauches, extension, nouveaux bâtiments, croissance du chiffre d’affaires... Autant de projets peu ou prou liés aux nouveaux projets des principaux clients de l’enseigne : Toyota (en 2020) et Renault (2020 et 2021). Depuis mars, le contexte économique a changé et l’automobile est en pleine crise. La crise traversée par la marque au losange, qui présentait ce vendredi matin, son plan d’économies, et l’automobile en général, impacte forcément l’usine de Gouzeaucourt : « Nous avions repris début mai par une très faible activité [entre 10 et 13 %], admet ce vendredi le directeur, Olivier Gault. On monte en puissance à 60 % depuis une semaine, et on comptait être à 70 % la semaine prochaine mais on reste très prudent vu ce qui arrive. »
S’adapter
Ce qui arrive, c’est bien sûr les secousses chez MCA Maubeuge : « On est forcément suspendu à toutes les décisions et à l’évolution de la situation là-bas, comme tous les fournisseurs, indique le dirigeant. Si, dans les jours qui suivent, on reçoit un planning nous annonçant le décalage des nouveaux projets chez Renault, on retardera l’arrivée de nouvelles machines, mais on n’en est pas là aujourd’hui (ce vendredi]. »
Du côté de l’autre gros client Renault de Gestamp, la SOVAB (Société de véhicules automobiles de Batilly, en Meurthe-et-Moselle), la situation est bien meilleure avec une réelle reprise d’activité, proche de la normale. Pour s’adapter, une seule solution, selon Olivier Gault : continuer à jongler avec le volet d’intérimaires (20 la semaine prochaine et une soixantaine en temps normal) et poursuivre, pour le moment, le dispositif de chômage partiel : « Les employés ont bien joué le jeu : certains, qui étaient dans les bureaux, sont passés trois jours par semaine à la production », ajoute le responsable, pressé de voir sa situation se stabiliser pour enfin concrétiser les projets de développement locaux. Renault a une partie de la réponse entre ses mains.