https://medias.liberation.fr/photo/1316180-prodlibe-2020-0746-jean-claude-cahagnet.jpg?modified_at=1590769851&width=960
Jean-Claude Cahagnet dans son restaurant à Aulnay-sous-Bois, le 26 mai.
Photo Roberto Frankenberg

Jean-Claude Cahagnet, de belles gamelles

Pendant la fermeture des restaurants, le seul étoilé du «93», motard rescapé d’une terrible chute, s’est improvisé traiteur à succès.

by

Et soudain, le «vide». Une sensation totalement inédite dans une existence jusqu’à présent traversée à tombeau ouvert, qui vous confisque la moindre capacité d’analyse, subordonnée à un minimum de clairvoyance. Comme tous les marmitons, cafetiers, maîtres queux et autres gâte-sauce de l’Hexagone, Jean-Claude Cahagnet n’est pas près d’oublier ce fameux oukase étatique du 14 mars, stipulant qu’à compter de minuit, devraient fermer sine die «tous les lieux recevant du public, non indispensables à la vie du pays», comme les «bars, cafés, restaurants…».

«Même s’il ne s’agissait pas d’un coup de théâtre, sur le coup, on n’y croit pas», resitue le chef de l’Auberge des Saints Pères à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, chemisette noire, pantacourt et sandales, dans l’atonie proprette de la salle déserte où, d’ordinaire, affluent les fines gueules, bercées par le doux cantabile des ustensiles qui virevoltent dans la cuisine contiguë. «Nous ne travaillons que du très frais, et je venais enco

Libération réserve cet article à ses abonnés
Pour poursuivre votre lecture, abonnez-vous

https://statics.liberation.fr/newsite/images/paywall/premium/devices.png

1€ le 1er mois

sans engagement

Offre 100% numérique

Je m'abonne

Vous avez déjà un compte abonné?

Je me connecte

https://statics.liberation.fr/newsite/images/paywall/premium/offre.png