Des caméras intelligentes contrôleront le respect de la distanciation sociale à Anvers

Les caméras surveilleront en temps réel le respect des règles de distanciation sociale sur le Meir.

L’Université d’Anvers, Robovision et Securitas vont faire appel à l’intelligence artificielle pour analyser le respect des mesures de distanciation sociale sur le Meir, principale artère commerciale d’Anvers. Il s’agit d’un projet scientifique pilote qui n’est en aucun cas destiné au maintien de l’ordre public, soulignent les partenaires dans un communiqué vendredi.

Bien qu’elle soit en vigueur depuis des semaines, la règle qui consiste à garder 1,5 mètre de distance avec les autres n’est pas toujours facile à respecter, surtout dans des lieux publics très fréquentés.

Installées fin mai dans le cadre d’un projet pilote, les caméras de l’Université d’Anvers, du spécialiste belge de l’intelligence artificielle Robovision et du groupe de gardiennage Securitas surveilleront en temps réel le respect des règles de distanciation sociale sur le Meir. Les données serviront à identifier des tendances. Lorsque les chercheurs de l’université consulteront les images, les passants seront remplacés par des pointillés et ne seront donc pas identifiables.

Pas destinées au maintien de l’ordre

Il ne s’agit en aucun cas d’un outil de maintien de l’ordre, affirme le chercheur de l’UAntwerpen Steven Latré. «Nous serons en contact avec d’autres scientifiques qui cherchent à réaliser des modèles pour cartographier la propagation de l’épidémie. Cela nous donne un aperçu unique de l’évolution de l’interaction et des flux humains, un sujet sur lequel nous travaillons depuis un certain temps dans le cadre des villes intelligentes.»

Le recours à l’intelligence artificielle ne permettra cependant pas de se faire une idée à complètement fidèle à la réalité. «Les membres d’un même ménage sont évidemment autorisés à marcher les uns près des autres mais la technologie n’est pas en mesure de faire la distinction», précise M. Latré.

Dans un premier temps, le projet s’étalera sur un mois. Le système pourrait ensuite être développé, notamment pour recueillir des données sur le nombre de personnes respectant l’obligation du port de masque lors de leurs achats.