Politique
Le droit de vote à 16 ans de nouveau recalé en commission
Le droit de vote à 16 ans a à nouveau été rejeté par une commission du Conseil national ce vendredi. Cette dernière préfère attendre de voir comment la situation évoluera dans les cantons.
L’abaissement du droit de vote à 16 ans a de nouveau échoué devant la commission des institutions politiques du Conseil national. Il s’en est toutefois fallu de peu, puisque cette initiative parlementaire a été rejetée par 12 voix contre 12 et 1 abstention, avec la voix prépondérante du président Andreas Glarner (UDC/AG).
La commission a préféré jouer la montre. Elle veut attendre de voir comment la situation évoluera dans les cantons, indiquent les Services du Parlement vendredi.
La majorité de la commission a estimé qu’il serait problématique que les jeunes puissent exercer des droits politiques avant même d’avoir atteint la majorité civile. Elle ne veut pas non plus qu’une partie des citoyens disposent du droit de voter et d’élire sans pouvoir être élus, ce que prévoit l’initiative déposée par la conseillère nationale Sibel Arslan (Verts/BS). Cela créerait des citoyens de deuxième classe, selon la commission.
Point de départ dans la vie politique
La minorité estime au contraire que la participation aux élections et aux votations constituerait un bon point de départ pour l’engagement dans la vie politique. Les jeunes pourraient ensuite bénéficier du droit d’être élus au moment où ils atteignent la majorité civile.
Au niveau cantonal, seul Glaris accorde pour l’instant le droit de vote à 16 ans. Le canton de Suisse orientale, victime d’exode de ses jeunes, a choisi en 2007 de donner un signal à sa jeunesse pour l’inciter à rester au pays.
En février, les citoyens neuchâtelois ont refusé à 58,5% l’abaissement de la majorité civique à 16 ans. Des projets sont en discussion dans plusieurs cantons, dont Vaud, Genève et le Valais.
ATS