Ecoles homologuées par l’AEFE, les parents montent au créneau
by Mounia Kabiri KettaniLes associations des parents d’élèves scolarisés dans les écoles homologuées par l’Agence de l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE) au Maroc se constituent en collectif. Objectifs : revoir à la baisse les frais de scolarité du 3ème trimestre de l’année scolaire en cours et ceux de l’année prochaine.
Les parents des élèves des écoles concernées sont catégoriques : ils ne paieront pas la totalité des frais de scolarité qui leur sont imposés. « Nous demandons aux administrations de ces écoles de revoir à la baisse les frais de scolarité du 3ème trimestre et les conditions de l’année scolaire à venir », déclarent t-il d’une seule voix. Pour eux, cette réduction est logique et nécessaire dans le contexte actuel. D’abord parce que « les prestations contractuelles initiales diffèrent des prestations déployées actuellement sur les plans qualitatif et quantitatif, ensuite, l’enseignement à distance a donné lieu à certaines économies pour ces établissements ce qui doit se refléter sur les frais à payer par les parents. Enfin, parce que le pays passe par une situation de crise économique sans précédent qui a frappé tous les secteurs d’activité avec une absence de visibilité sur les 6 prochains mois, ce qui impacte la stabilité financière des parents. Ces écoles doivent faire preuvede compréhension en ces circonstances exceptionnelles», expliquent-ils. Ils ajoutent par ailleurs que le nouveau modèle d’enseignement à distance mis en œuvre dans l’urgence et la précipitation, assure un nombre d’heures d’enseignement bien inférieur au nombre d’heures normal. Les élèves de certains niveaux, essentiellement le préscolaire et les premières classes de l’élémentaire, ne reçoivent que 3 à 4 heures de cours par semaine. L’accompagnement pédagogique est également limité ce qui a poussé les parents à prendre la relève des professeurs pour encadrer les enfants à la maison. Le collectif interpelle également les écoles sur les investissements exceptionnels et imprévus que les parents ont dû faire, notamment dans l’acquisition de matériel informatique, pour permettre à leurs enfants de suivre les cours à distance. Rappelons que les associations qui constituent le collectif ont engagé des discussions avec les administrations de leurs écoles respectives depuis le mois d’avril, expliquant leur position et leur demandant d’agir avec responsabilité et conscience. Les demandes ont toutes eu une fin de non-recevoir. En unissant leurs forces, ces associations entendent monter au créneau et entreprendre les mesures nécessaires pour défendre les droits des parents qu’elles représentent.