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Dan, ancien cuisinier, est le brasseur principal de cette brasserie située à Montrabé.DR

Trois jeunes toulousains lancent la première bière à la chocolatine

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Trois jeunes brasseurs viennent de lancer une gamme de bières mettant en avant les symboles de Toulouse. Celle à la chocolatine a déjà rencontré un certain succès, et ce, dans toute la France.

À Toulouse, la chocolatine est une institution, et depuis peu, elle se consomme même sous forme de bière. Les trois associés de la brasserie artisanale Ice Breaker Brewing, située à Montrabé, au nord de Toulouse, ont lancé ce drôle de breuvage il y a un mois, en plein confinement.

"Nous voulions proposer des bières qui symbolisent Toulouse, explique Anne-Sophie Bigot, l’une des fondatrices. Hormis la bière à la chocolatine, nous proposons une bière blanche à la violette : "ultra violet", et une bière "zero gravity", une IPA assez simple, dont l’étiquette représente l’industrie aéronautique."

Engagés contre le gaspillage alimentaire

Outre faire preuve de  créativité, l’objectif des brasseurs était également de balayer les idées reçues sur la bière brune. "Les gens associent généralement la bière brune à la Guiness, nous voulions montrer qu’elle pouvait être très différente. Notre bière à la chocolatine est fabriquée à l’aide des invendus récupérés dans des boulangeries toulousaines, c’est aussi une manière de montrer notre engagement contre le gaspillage alimentaire." La jeune femme assure que la "nothing Toulouse", le petit nom de la boisson ("rien à perdre" en anglais), a un "goût très doux de chocolat au lait".

Mille bouteilles nécessitent 1500 chocolatines

Pour produire 1 000 bouteilles de 33 centilitres à 7 degrés, les jeunes brasseurs doivent collecter 1 500 chocolatines. Le procédé mis en œuvre a nécessité des mois de tests, et nécessite d’être patient. "Il est assez particulier et demande une journée de brassage, explique Anne-Sophie. La veille, on cuit les chocolatines, on les sèche, on les dégraisse fortement, puis on les recuit, et on récupère un concentré qu’on ajoute dans le brassage au moment de l’ébullition. Le but est de dégraisser un maximum. Il ne faut pas oublier que les chocolatines sont pleines de beurre !"

Dès la semaine prochaine, l’équipe d’Ice Breaker Brewing démarchera les bars toulousains pour leur vendre sa précieuse potion. Pour le moment, en raison du confinement, seule avait lieu la vente auprès des particuliers. Elle semble avoir eu un certain succès. "Les particuliers ont commandé nos bières dans toute la France. Nous avons eu entre 1500 et 2000 commandes au total, on ne s’attendait pas à en avoir autant." 

La bière à la chocolatine a donc pris place dans les territoires traditionnellement acquis à la cause du pain au chocolat. Reste à savoir si elle parviendra à faire adopter son nom toulousain dans le reste de la France.

Pour la découvrir : icebreakerbrewingco.com

La bière à la chocolatine coûte 3,80 euros, celles à la violette et aux couleurs de l’espace sont au prix de 3 euros chacune. Un pack "pink city" permet d’acheter les trois bières. Toutes trois seront dans la gamme permanente dès le mois de juillet.

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La bière "nothing Toulouse" est conçue à l'aide de chocolatines invendues. - DR

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