En Côte d’Ivoire, Bouaké "la rebelle" veut regarder vers l’avenir

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En Côte d’Ivoire, dès 2002, la ville de Bouaké avait été occupée par des mouvements rebelles opposés au président Laurent Gbagbo, vainqueur des urnes deux ans plus tôt. Soutenus par le Burkina Faso voisin, ces troupes avaient pris le contrôle de la moitié Nord du pays et fait de Bouaké leur capitale pendant plus de dix ans.

Les casques bleus de l’ONU supervisaient alors la ligne de démarcation entre le Nord et le Sud du pays. Le 6 novembre 2004, le bombardement de troupes françaises de l’Opération Licorne avait scellé dans l'imaginaire collectif le nom de Bouaké comme "ville rebelle".

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Grands travaux

Vingt ans après le début de la première crise ivoirienne, la ville a bien changé. Les années de guerre ont laissé des traces et retardé le développement de la métropole. "En dix ans de crise politico-militaire, nous avons reculé de trente ans", déplore Nicolas Djibo, le maire de Bouaké.  

Pour rattraper le temps perdu, une série de grands travaux a été engagée. Tous les habitants de Bouaké veulent désormais tourner la page et préparer la ville à accueillir la Coupe d'Afrique des Nations en 2023. Les anciens combattants se réinsèrent progressivement dans la vie civile. La capitale du pays baoulé compte bien renaître et redevenir le Bouaké d'antan, une ville où il fait bon vivre.