Collomb lâché par LaREM à Lyon : Macron "m'a appris la transgression", ironise-t-il
INVITÉ RTL - L'ancien ministre de l'Intérieur assume de s'être allié avec LR pour le second tour des municipales à Lyon.
by Stéphane Carpentier"La pire image qu'un homme politique puisse donner" : les anciens partenaires politiques de Gérard Collomb n'ont pas de mots assez durs pour dénoncer son alliance avec la droite pour les municipales. La République en Marche, son parti, a aussitôt sanctionné l'ancien ministre de l'Intérieur, figure historique du mouvement, en lui retirant son investiture, ainsi qu'à ses derniers fidèles.
Une volée de bois verts qui ne fait ni chaud ni froid à ce routard de la politique française. Habitué des passes d'armes, l'ancien ministre de l'Intérieur rappelle avoir été menacé d'exclusion par le parti socialiste - sa famille politique d'alors - lorsqu'il a apporté son soutien à Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017. C'est même l'actuel locataire de l'Élysée qui "m'a appris la transgression", ironise-t-il sur RTL ce vendredi 29 mai 2020.
"La passion de ma vie a été de construire cette ville"
Si l'élu comprend toutefois la désapprobation de la Macronie, il rappelle que la situation que vit la France aujourd'hui est "exceptionnelle" en raison de la pandémie de nouveau coronavirus. "La passion de ma vie a été de construire cette ville, de la transformer. Mais aujourd'hui, comme toute la France, elle est dans une crise profonde", développe sur notre antenne l'ancien locataire de la place Beauvau. Et de poursuivre : "Cela demande que l'on puisse dépasser nos oppositions" pour "sauver cette ville".
Personne ne s'attendait, en revanche, à ce que le baron investi par LaREM renonce à briguer la présidence de la collectivité au profit du Républicain François-Noël Buffet. Gérard Collomb relativise en vantant les qualités humaines de son nouvel allié : un homme qui "connaît ses dossiers", qui "ne parle pas pour ne rien dire" et qui a "le sens de l'intérêt général" chevillé au corps. "Aussi n'ai-je pas hésité un instant (...) à lui proposer d'être président de la métropole", tranche-t-il.