Guy Bedos : les mots tendres et douloureux pour évoquer sa mère

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1/9 - FESTIVAL DE CANNES 2016 69EME FESTIVAL MARCHES JULIETA DE PEDRO ALMODOVAR GUY BEDOS

Guy Bedos, qui vient de mourir à l'âge de 85 ans, avait construit son humour en opposition avec les convictions de sa mère.

C'est son fils, Nicolas Bedos, qui l'a annoncé sur ses réseaux sociaux le jeudi 28 mai, Guy Bedos s'est éteint à l'âge de 85 ans. Nicolas Bedos a tenu à lui rendre hommage en écrivant : "Il était beau. Il était drôle. Il était libre et courageux. Comme je suis fier de t'avoir eu comme père". Un fierté filiale que ne ressentait pas Guy Bedos, connu pour ses piques, ses traits d'esprit et ses valeurs de gauche, qui s'était construit en opposition avec les valeurs véhiculées par ses parents.

Sa mère notamment, Hildeberte Verdier, était comme il l'évoquait dans une interview confession à Mireille Dumas en 2014, tout ce qui représentait l'opposé de ses propres valeurs : "Elle disait des bêtises (...) Elle m'a appris la tolérance d'une certaine manière parce que j'ai adoré cette femme qui était tout ce que je déteste en tant qu'être humain : elle était raciste, antisémite...Elle a dit devant moi : 'Des juifs et des Arabes qui s'entretuent, ça fera toujours ça de moins...'"

"Je me suis construit à l'inverse de ce que j'ai subi"

Une mère que Guy Bedos n'a pas pu s'empêcher d'aimer comme il en témoignait encore auprès de Mireille Dumas : "J'aimais ma mère, elle n'était pas très aimable mais je l'aimais." Hildeberte Verdier était également admirative du maréchal Pétain puisque comme le rapportait son fils à L'Express : "En 1981, elle se promenait encore avec une photo du maréchal Pétain..." France 3 diffuse ce vendredi 29 mai le documentaire Guy Bedos en toute liberté  réalisé par Mireille Dumas.

Guy Bedos subissait également les opinions politiques de son beau-père, situées très à droite. Cet homme qui battait Hildeberte Verdier instaurait ainsi un climat de violence continue auquel la mère de Guy Bedos participait en frappant à son tour son fils. Guy Bedos, comme il l'avait lui-même si bien dit, s'est ainsi "construit à l'inverse de ce que j'ai subi", combattant durant toute sa vie les racistes, les fanatiques et les représentants de l'extrême-droite.

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