Rachat du club de rugby de Béziers par des Émiratis : « Je suis favorable à une solution locale » assure Robert Ménard
by Quentin HosterPolémique à Béziers, où l’on prête au maire, Robert Ménard, l’intention de faire racheter le club de rugby de la ville par des investisseurs Émiratis. Plus favorable à une solution locale qu’étrangère, l’édile assure ne peser aucunement dans les négociations en cours.
« Je préfère évidemment, dois-je le répéter, une solution biterro-biterroise, locale et pérenne ». Auprès de Valeurs actuelles, le maire de Béziers tonne contre la déformation des faits opérée selon lui dans la presse, quant à l’éventuel rachat du club de rugby. L’AS Béziers Hérault, en difficulté financière après d’anciennes années de gloire nationale, perd aujourd’hui environ un million d’euros par an. A la recherche de bienfaiteurs, le club pourrait bien trouver son salut auprès d’investisseurs proche du pouvoir aux Émirats Arabes Unis.
Rapportée par le journal L’Opinion, l’affaire « aurait lieu dans la plus grande ville tenue par un maire d’extrême droite, au risque de la contradiction pour un Ménard qui dit ‘représenter les gens d’en bas et de quelque part’». Ulcéré par cette interprétation des faits, Robert Ménard revient, factuellement, sur la genèse du projet de rachat, encore non acté à l’heure actuelle : « J’ai été contacté par un agriculteur biterrois qui était en discussion avec des Émiratis pour acheter des vignes, afin de savoir si je voulais rencontrer ces gens qui se disaient intéressés par le club de rugby. Je mets alors en contact des gens qui ont de l’argent, avec un club qui rencontre de grandes difficultés. C’est mon boulot de maire ! » tempête-t-il.
Sous l’égide de l’ancien secrétaire d’État aux Sports, Thierry Braillard, et de l’ancien international du XV de France, Christophe Dominici, en tant que représentant des Émiratis, les négociations avancent à bon train. Pas de quoi, pour autant, réjouir l’édile, qui explique son dilemme. « On a un choix difficile et cornélien, entre d’un côté, vendre le club à des gens dont toute la culture et l’état d’esprit sont très loin du rugby, et de l’autre, faire avec nos moyens et moins d’ambitions. »
Pas résigné à cette solution en demi-teinte, Robert Ménard l’assure : « J’ai tapé aux portes des quelques personnes fortunées de Béziers et d’un certain nombre de fortunes régionales, mais à ce jour, personne n’est prêt à mettre l’argent nécessaire. Je suis toujours favorable à une solution locale » conclue-t-il.