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Photos partagées par Cris Moffitt sur Twitter.© Twitter @CrisMoffit.

Les images surréalistes de ces vélos JUMP en parfait état détruits par milliers font le tour de la toile

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Ces images choquantes sont pourtant bien réelles.

Aux États-Unis, des dizaines de milliers de vélos électriques Jump en parfait état de fonctionnement sont en train d’être réduits en bouillie. Sur les images, on aperçoit un nombre incalculable de vélos rouges empilés dans un centre de recyclage, prêts à être transformés en ferraille. Une situation particulièrement absurde, relève le site Vice, puisque les États-Unis se trouvent actuellement en pleine pénurie de vélos en raison de la demande de plus en plus importante des citoyens de nouveaux moyens de déplacement urbain en situation de pandémie.

Sous la pression de la recherche de la rentabilité, Uber a cédé son unité Jump à la start-up de mobilité Lime au début du mois de mai. L’entreprise a déclaré avoir décidé de « recycler » les anciens modèles dont Lime ne voulait pas après avoir conclu qu’il serait trop compliqué de les donner en raison de la maintenance et du support technique dont ils ont besoin, relaie la chaîne CNBC.

Ce mercredi, l’entrepreneur Cris Moffitt a publié sur Twitter la fameuse série de clichés interpellant montrant des vélos Jump en train d’être collectés par une pince de tri pour être recyclés, d’autres sont stockés dans des grands containers en attendant le même sort.

Le porte-parole d’Uber a récemment tenu à souligner que : « Dans le cadre de notre récent accord, Lime a pris possession de dizaines de milliers de nouveaux modèles de vélos et de scooters Jump. Nous avons envisagé de donner les anciens modèles de vélos restants, mais étant donné les nombreux problèmes importants – notamment la maintenance, la responsabilité, les problèmes de sécurité et le manque d’équipement de recharge de qualité pour les consommateurs – nous avons décidé que la meilleure approche était de les recycler de manière responsable ».

De son côté, Jon Orcutt, de l’ASBL Bike New York, a déclaré : « Même s’il n’y a pas de municipalité ayant les moyens de convertir les JUMP non désirés en un système de partage de vélos neufs ou d’occasion, pourquoi ne pas au moins enlever les autocollants et vendre les vélos à des particuliers », ajoutant que les vélos JUMP ont la réputation d’être « vraiment bien faits et conçus pour le transport urbain ».

Un phénomène qui ne touche pour l’instant pas l’Europe, car l’accord entre Uber et Lime n’a pas encore été conclu sur le continent.