Deux tiers des employés de Weight Watchers licenciés
Le syndicat Unia a annoncé vendredi que Weight Watchers licencie plus de 100 collaborateurs. Pour l’instant, rien ne filtre du côté du siège suisse, installé à Nyon.
Weight Watchers (WW) Suisse se sépare de deux tiers de ses collaborateurs, annonce Unia. Quelque 110 postes de conseillers à la clientèle sont supprimés dans la filiale helvétique du groupe américain, spécialisé dans les régimes minceur, qui se trouve à Nyon.
Le projet de restructuration, qui vise à réorienter les services de la multinationale en ligne, a été annoncé le 8 mai aux employés lors d’une visioconférence, indique vendredi Unia dans un communiqué. Le syndicat dénonce une mesure «brutale» et demande aux autorités vaudoises d’intervenir.
Selon Unia, l’entreprise refuse de communiquer ses plans réels aux salariés, notamment sur l’avenir des sites fermés, alors qu’elle a déjà procédé à des résiliations de contrats de bail. «Cette stratégie du fait accompli est inacceptable», s’insurge le syndicat.
«WW essaie de tout faire pour nous mettre des bâtons dans les roues», ajoute Yves Defferard, secrétaire régional d’Unia Vaud, contacté par Keystone-ATS. Il explique par exemple que le groupe refuse de donner des informations importantes pour le calcul d’un plan social ou pour faire des contre-propositions aux licenciements.
Rencontre possible
M. Defferand indique que la direction de WW Suisse serait prête à rencontrer la commission du personnel et le syndicat, pour autant qu’Unia se contente du rôle d’observateur. «Pour nous, c’est inacceptable et cela équivaut à un refus de nous rencontrer», juge M. Defferard.
Le syndicaliste précise que ce sont majoritairement des femmes qui sont touchées par cette restructuration. Elles travaillent comme conseillères ou guides lors d’ateliers avec des personnes souhaitant perdre du poids ou bénéficier de conseils en diététique. «Quasiment tous ces ateliers vont disparaître en Suisse et seront remplacés par des services en ligne», explique M. Defferard.
Il relève que le taux des employées concernées va du temps plein au temps très partiel. «Même dans ce dernier cas de figure, ce travail constitue un complément de revenus très important», affirme-t-il.