https://image1.lamontagne.fr/photoSRC/VVNUJ1paUTgIBhVOCRAHHQ4zRSkXaldfVR5dW1sXVA49/florian-salesse-montlucon-le-29-04-20-accueil-admissions-du-_4776067.jpeg
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, l’hôpital de Montluçon affiche une moyenne de 63 passages quotidiens, contre 95 l’an dernier à la même période. © SALESSE Florian

« Beaucoup ont fui l’hôpital » : par peur du Covid-19, des patients de l'hôpital de Montluçon ont stoppé leurs soins

Par peur du coronavirus, nombre de malades souffrant d’autres pathologies ont déserté les établissements de soins. Si le phénomène s’est tari, ses conséquentes à long terme inquiètent les soignants de l’hôpital de Montluçon.

Si les soignants sont particulièrement absorbés par l’épidémie de coronavirus, ils continuent, bien évidemment, à traiter les patients souffrant d’autres pathologies. Problème : au centre hospitalier de Montluçon, ces malades ont longtemps été aux abonnés absents.

« Les gens ont eu peur de se rendre à l’hôpital »

« On tourne, en moyenne, à 63 passages par jour, alors que l’année dernière, à la même période, nous étions à une moyenne de 95 », précise Bernadette Mallot, directrice de l’hôpital de Montluçon. Au mois d’avril, le taux d’occupation de l’hôpital avait même brutalement chuté à 50 %, contre 90 % habituellement.

Si certains patients ont, en accord avec leur médecin traitant, reporté certains soins, « beaucoup ont fui l’hôpital », remarque le docteur Verdier. Face à l’ampleur de cette « désertion », les services de l’hôpital ont, pendant un temps, envisagé de créer un groupe de médecins volontaires – notamment retraités – chargé de contacter et de convaincre les malades de ne pas stopper leurs soins. « Les gens ont eu peur de se rendre à l’hôpital »

« Cela n’a pas été nécessaire, et heureusement, souligne le spécialiste. Mais globalement, les établissements de soins, publics ou privés, ont vu leur activité littéralement fondre. »

Un risque de surmortalité

Le 23 mai dernier, le nombre de passages au centre hospitalier est remonté à 81. Mais si les patients reviennent peu à peu, le Dr Verdier n’exclut pas un effet de « surmortalité » dans les années, voire les mois à venir, du fait de l’interruption momentanée de certains soins essentiels.

« D’autant que beaucoup de ces patients ne se sont toujours pas déconfinés », souligne Bernadette Mallot. 

Sid Benahmed

Coronavirus : la newsletter spéciale !

Une newsletter quotidienne pour connaître l'essentiel de la situation dans votre région, en France et dans le monde. 

Inscrivez-vous fermer