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Guy Bedos © Getty - Micheline PELLETIER

Côte culture, comptez sur nous : Le directeur du Théâtre Toursky rend hommage à Guy Bedos

On retrouve Hervé Godard, pour évoquer un grand monsieur de la scène qui nous a quitté hier avec Richard Martin emblématique directeur du théâtre Toursky à Marseille.

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Guy Bedos décédé à l’âge de 85 ans était plus qu’un simple humoriste, pamphlétiste chroniqueur de notre société notamment du monde politique, sa célèbre revue de presse improvisé sur scène était l’occasion d’apprécier son sens du bon mot et de la phrase qui fait mouche.

On se souviens de la douceur de son regard, de son humour désabusé et puis de ses célèbres coups de gueule, il était méditerranéen dans l’âme et c’est au théâtre Toursky à Marseille qu’il a présenté la plupart de ses spectacles durant 40 ans, Richard Martin emblématique directeur du théâtre Toursky nous retrouve pour rendre hommage à Guy Bedos.  

Hervé Godard : Quels souvenirs gardez-vous de Guy Bedos ?  

Il a été d’une fidélité extraordinaire et a défendu le Toursky depuis 40 ans avec force et vigueur.

Richard Martin : D'abord c’est une nouvelle, même s’il fait beau, qui nous attriste tous. On perd un artiste précieux et rare, en ce qui me concerne il m’a appris à me mêler de ce qui nous regarde, j’ai pris une grande leçon de vie avec lui comme j’ai pu le faire avec Léo Ferré. Il a été d’une fidélité extraordinaire et a défendu le Toursky depuis 40 ans avec force et vigueur. Evidemment c’est une blessure pour nous, pour tous ceux qui depuis si longtemps ont suivi son travail de comédien hors du commun, de saltimbanque rebelle, qui s’est toujours dressé contre les injustices, et qui a remis bien souvent les pendules à l’heure, c’est une voix rare qui se perd, on le garde avec une immense tendresse dans nos têtes.

Il aimait Marseille, il aimait surtout les humains...Marseille l'attendait, Marseille était à ses rendez-vous.

Hervé Godard : Il était né en Algérie, il était méditerranéen dans l’âme, Guy Bedos avait des coins préférés à Marseille, il aimait cette ville ?

Richard Martin : Oui passionnément, il aimait surtout les humains. Je me souviens de moments d’une tendresse exceptionnelle, Marseille l’attendait, Marseille était à ses rendez-vous, les moments de rencontres au Toursky sont pour le public de cette ville des souvenirs exceptionnels. Je reçois beaucoup d’appels de spectateurs, de proches navrés de cette disparition.

Beaucoup d’émotions ce matin pour Richard Martin et toute l’équipe de France Bleu Provence.