Coronavirus : la mortalité a augmenté de 26% en avril par rapport à 2019, mais affiche une baisse de 6% début mai par rapport à l'année précédente, selon l'Insee
by franceinfoPendant la pandémie de Covid-19, l'Insee diffuse chaque semaine le nombre de décès par jour, par région et département.
Depuis le début de l'épidémie de Covid-19, l'Institut national des statistiques dévoile les chiffres de la mortalité en France. Vendredi 29 mai, l'Insee a communiqué de nouvelles données : on y apprend que, si la mortalité a connu une forte hausse en avril 2020, elle a retrouvé en mai un niveau inférieur à celle du mois de mai de l'année précédente, en dépit de l'épidémie.
Entre le 1er mars et le 30 avril 2020, la France en enregistré une hausse de la mortalité de 26% par rapport à 2019 (et +16% par rapport à 2018). En revanche, ce taux de mortalité a baissé de 6% entre le 1er et le 18 mai 2020, par rapport au taux affiché à ses mêmes date en 2019. Ce taux de mortalité est de -1% par rapport à la première moitié du mois de mai 2018.
Un pic de mortalité au 1er avril
"Le nombre de décès, qui était en moyenne de 1 790 par jour sur la première quinzaine de mars 2020, augmente nettement, à 2 250, au cours de la deuxième quinzaine", précise l'Insee, qui relève "un pic le 1er avril, avec 2 795 décès enregistrés ce jour-là". Le nombre de décès diminue ensuite : 2 540 décès par jour en moyenne sur la première quinzaine d’avril, puis 1 870 au cours de la deuxième quinzaine. En reprenant les chiffres de janvier et de février, l'Insee conclut ainsi que la mortalité enregistrée entre le 1er janvier et le 30 mars 2020 a été globalement plus élevée qu'à la même période en 2019 et 2018, une année où l'épidémie de grippe avait été particulièrement meurtrière (237 605 morts, contre 219 034 et 222 824).
En revanche, l'Insee ne constate plus d'excédent de mortalité par rapport aux deux années précédentes entre le 1er et le 18 mai. A ces dates, "27 218 décès sont enregistrés en France à la date du 29 mai, soit 6% de moins qu’en 2019 et 1% de moins qu'en 2018", poursuit l'institut, qui prévient que "ce nombre est toutefois encore provisoire et sera révisé à la hausse dans les prochaines semaines."