VIDÉOS| Le court en dit long: allô Namur, ici Paris

Depuis 28 ans, le centre WB de Paris montre les courts soutenus par la FWB. À l’ère du streaming, Namur est là.

Bien sûr, les cinémas n’ont pas (encore) rouvert, en Belgique comme en France, mais le Centre Wallonie-Bruxelles de Paris ne s’avoue pas vaincu. Comme à son habitude, depuis 28 éditions, il proposera, durant la première semaine de juin, 34 films répartis en six programmes, un chaque jour, accessible de 8 h 30 à 23 h 30 sur lecourtenditlong. cwb. fr. Tous les genres, le 1er juin; Émergence: écoles et ateliers ainsi que Premiers Films, le 2 juin; Focus réalisatrices, le 3 juin; Étrange nature, le 4 juin et En famille, le 5 juin.

Face à l’impossibilité d’apprécier l’expérience «cinéma» depuis un strapontin, c’est par le streaming, réservé uniquement aux Français par respect des droits territoriaux, que le cinéma belge (du moins soutenu parla Fédération Wallonie-Bruxelles), et notamment namurois, fera son chemin.

Dans ce programme concocté par Louis Héliot, dès la première journée, nos voisins pourront découvrir On est pas près d’être des super-héros, de l a Bruxelloise Lia Bertels, produite par les Floreffois d’Ambiances ASBL. Ce film d’animation documentaire n’est rien d’autre que le Prix du meilleur court-métrage belge au dernier Festival Anima. « Faut pas rêver trop loin », dit, à un moment, l’un des neuf enfants intervenant dans ces dix minutes à la poésie affolante mais qui ne cache pas la brutalité d’un monde. Quand les rêves d’enfants, leurs projections dans l’amour, un métier ou simplement la vie se confrontent à la réalité.

Ambiances sera à nouveau mis à l’honneur, mercredi, avec Purpleboy d’Alexandre Siqueira. Ce grand prix d’Anima 2020 appelle lui aussi à la fantaisie sur le thème difficile de l’identité et des déterminismes sexuels. Quand on naît garçon mais qu’on se sent fille, et que le monde entier donne l’impression qu’il va vous falloir vous battre pour affirmer qui vous êtes.

PURPLEBOY TEASER from BANDO À PARTE on Vimeo.

La haute école Albert Jacquard ne sera pas en reste, avec deux représentants. Dans le cadre du Focus Réalisatrices, Solène Michel et Élisabeth Maïra présenteront ainsi Après la pluie. Durant quatre minutes, elles éprouvent un petit pécheur pris dans la tempête. Les éléments se déchaînent, comme deux guerriers symboliques, un homme et une femme, qui se livrent combat pour faire gagner le soleil ou les nuages.

Vendredi, La visite de Guillaume Cuisset sera «projeté». Le poulet est sur la table et patiente jusqu’à l’arrivée des convives. En attendant, il n’y aucun signe de vie… humaine, car mouches et araignées s’en donnent à cœur joie. Voilà un court-métrage glaçant qui fait drôlement écho à ce qu’on a vécu durant le confinement, et l’impossibilité de voir nos proches.

Enfin, Le court en dit long se terminera en fanfare avec, comme bouquet final, la projection-anniversaire (20 ans!) des films produits par Benzine, la maison de l’ami Xavier Diskeuve. Au programme, la trilogie du cousin Jacques mais aussi Le généraliste de Damien Chemin et Le con de François Paquay.

REVOLUTION de Xavier Diskeuve - extrait from Gil Decamp on Vimeo.

REVOLUTION de Xavier Diskeuve - extrait from Gil Decamp on Vimeo.

REVOLUTION de Xavier Diskeuve - extrait from Gil Decamp on Vimeo.

Si ces films sont inaccessibles depuis la Belgique, extraits et interviews sont sur la chaîne Youtube du CWB Paris

Programme complet sur https://www.cwb.fr/