Au restaurant Au bureau, à Bondues, on navigue entre soulagement et colère
Sur la zone d’activités de l’aérodrome, à Bondues, Au bureau ne pourra rouvrir le 2 juin. Le temps de recevoir les commandes et le matériel lié à la crise sanitaire, l’établissement de 220 places espère accueillir ses clients vendredi ou samedi de la semaine prochaine.
by Publié le« Énormément de clients commencent à réserver, ce qui est encourageant. Mais on préfère ouvrir en fin de semaine prochaine dans de bonnes conditions plutôt que mardi »
Le patron d’Au bureau avait choisi d’attendre les annonces d’Édouard Philippe, ce jeudi. « On a de gros problèmes de communication avec le gouvernement, peste Philippe Mortier. On nous a demandé d’attendre et de ne pas effectuer de commandes de denrées alimentaires parce qu’on était en zone rouge, et là, on nous dit qu’il faut rouvrir mardi prochain ! Je suis furax, angoissé et énervé. »
« On était persuadé d’avoir un délai de dix jours. On est doublement pénalisé. On nous a annoncé le samedi (14 mars) qu’il fallait fermer à minuit et là on a trois jours pour se retourner », poursuit le gérant d’Au bureau Bondues. Pascale, son épouse, complète : « On a tout prévu, mais on n’a rien reçu ». Le franchisé, qui pilote son affaire en famille, sur la zone d’activités de l’aérodrome bonduois, a commandé le matériel nécessaire à la réouverture en temps de crise sanitaire et établi son plan de bataille, avec l’appui de la marque. Mais tout n’est pas arrivé.
L’établissement est vaste (220 couverts) et dispose d’une grande terrasse, qu’il sera facile d’adapter. Les tables seront davantage espacées ainsi que les places à une même table, afin de respecter les distances de sécurité. Mais il n’y aura pas de séparations. La carte disparaîtra, elle sera remplacée par un set où figureront les plats et par un dispositif numérique.
Les clients quand ils circuleront dans l’établissement, où un sens de circulation sera matérialisé, et les serveurs seront masqués. Seront-ils aussi nombreux que d’habitude (22) ? « C’est la grande question, répond Pascale Mortier. Est-ce que l’aide au chômage partiel sera maintenue ? Mais je pense que oui. »
« Le téléphone n’arrête pas de sonner et on reçoit beaucoup de mails. Énormément de clients commencent à réserver, ce qui est encourageant. Mais on préfère ouvrir en fin de semaine prochaine dans de bonnes conditions plutôt que mardi ». Jour où le personnel sera formé aux gestes barrières.