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Les idées concrètes d'ECOLO pour la relance verte de Charleroi
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Les idées concrètes d'Ecolo pour la relance verte de Charleroi

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L’emploi durable local et la production locale aussi de matériaux médicaux, d’énergie et d’alimentation. Deux lignes directrices qui guident le plan de relance d’Ecolo pour Charleroi. Une conférence de presse par vidéoconférence. On branche la caméra, et on y va :

Produire du matériel sanitaire sur l’ancien site Caterpillar

La députée fédérale Laurence Hennuy veut assurer une production locale de médicaments et de matériel sanitaire. On le sait, la crise du coronavirus a mis en avant les lacunes d’un système qui produit ce matériel ailleurs, et souvent en Chine. "Le site Caterpillar (ndlr : à l’abandon ou en transition depuis juin 2017) pourrait accueillir des entreprises de médicaments et de matériel médical produit dans la région." Ecolo propose aussi de réfléchir la stérilisation du matériel médical. Utiliser moins de jetable et stériliser localement ce qui peut l’être. Laurence Hennuy propose aussi de rendre les données accessibles dans le secteur des biotechnologies.

Renforcer la ceinture verte de Charleroi

La députée verte explique que "les citoyens se sont rapprochés des circuits courts. Les liens avec le quartier, avec la proximité se sont renforcés. Il faut donc maintenant réfléchir quel secteur doit être mis en avant pour créer de l’emploi." La réponse d’Ecolo c’est la production locale d’une alimentation durable et de qualité.

Le parti propose donc la création du "Campus de la Transition". Un centre de recherche et incubateur sur l’alimentation durable. "Ce centre étudierait et ferait la promotion des filières low tech pour permettre aux petits producteurs de se lancer sans acheter du matériel coûteux." Des formations telles qu’artisan semencier y sont envisagées. L’idée c’est de repérer les terrains disponibles et créer une ceinture verte de producteurs locaux autour de Charleroi. "Des producteurs qui devront être justement payés et ne plus tomber dans un modèle sous-payé avec des travailleurs étrangers qui touchent 4,5 euros de l’heure."

Une cantine verte et collective

Pour accentuer encore cette empreinte locale, Ecolo propose la création d’une cantine collective. Une cantine bio et locale. Les produits locaux y seraient cuisinés et ensuite distribués aux collectivités. "On pense à tout le réseau de l’ISPPC, aux écoles,…", explique Christophe Clersy, député au Parlement Wallon. Objectif : 25.000 repas par jour distribués à Charleroi. "Alors oui, ce sera plus cher que Sodexho mais le diabète et autres maladies liées à l’alimentation coûtent aussi cher à la collectivité", lance, un brin provocatrice, Laurence Hennuy.

Des batteries nouvelle génération

Christophe Clersy part de l’exemple de Thunder Power qui viendrait construire ses voitures électriques chinoises à Charleroi. "Mais d’autres contacts sont en cours avec des concurrents et donc un lien étroit se tisse avec les batteries électriques. On sait qu’il y a des questions au sujet du cycle de vie des batteries, leur recyclage. On peut travailler sur l’économie circulaire. Le stockage de l’énergie est aussi une question centrale. Il faut des batteries plus performantes. Un écosystème industriel est en train de se créer autour de cette idée." Le député pense Avec aux entreprises carolos comme Thalès, Umicor et Alstom. "On pourrait faire de la recherche et développement sur ces batteries et développer de l’emploi."

Rajoutez à cela un centre wallon de test et de certification de batterie. "L’objectif est bien de créer de l’emploi durable faiblement délocalisable." Ecolo envisage d’inclure ses projets dans les demandes de Fonds FEDER européens.

Une liste de propositions résumée en un slogan : "Ne pas recommencer comme avant mais relancer autrement."