https://stock.rtl.lu/rtl/800/rtl2008.lu/nt/p/2020/05/29/08/1431caa6dbd9ea8783b2df899d630140.jpeg
Le gouvernement n'abaissera pas la TVA appliquée sur les masques vendus au Luxembourg.© Vera Davidova / Unsplash
Luxembourg - Santé

Le Luxembourg ne baissera pas les taxes sur les masques

Le gouvernement a fait savoir, en réponse à un député, qu'il n'envisageait pas une réduction du taux de TVA sur les produits de protection comme les masques.

La taxe sur la valeur ajoutée, impôt indirect appliqué sur les produits et services vendus, ne sera pas modifiée pour les masques.

Interrogé sur la possibilité de faire passer cette TVA de 17 à 3% pour le "matériel de protection", qui représente aujourd'hui un bien de première nécessité selon le député Jean-Marie Halsdorf (CSV), le gouvernement a confirmé ne pas préparer de modification de cette taxe.

Dans la réponse du ministre des Finances Pierre Gramegna, le gouvernement précise "qu'aussi bien la législation européenne que nationale ne laisse pas de marge d'interprétation suffisante permettant d'inclure [ces produits, ndlr] parmi les biens bénéficiant d'un taux super-réduit, du matériel de protection".

En conséquence, les masques buccaux, le gel hydroalcoolique ou encore les gants ne pourront pas être moins taxés. Si l'idée du député était de contrer la forte hausse des prix enregistrée ces dernières semaines sur ces produits, le ministre tempère l'effet qu'aurait eu une baisse de la TVA: "il y a lieu également de rappeler que l'application du taux super-réduit ne se traduit pas nécessairement par une baisse du prix du bien pour le consommateur final", la baisse pouvant être absorbée par les entreprises, qui pourraient augmenter leur marge sur les ventes.

Malgré tout, Pierre Gramegna estime que la distribution de masques aux résidents et aux frontaliers a été plus efficace qu'une baisse de TVA sur ces produits. "Considérant le but recherché, à savoir celui d'inciter au respect des gestes barrière, une telle mesure a le mérite de produire des effets bien plus efficaces en comparaison à une incitation indirecte [la baisse de TVA, ndlr], dont les effets pour le public cible ne vont pas toujours de soi."