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DR et Belga image

Marc Van Ranst s’invite dans l’affaire de Lee, le chaton péruvien d’une candidate de Miss Belgique: le virologue propose son aide!

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Alors que l’affaire du chaton ramené du Pérou va se jouer devant le Tribunal de première instance ce vendredi, une aide de poids pourrait venir faire pencher la balance : celle de Marc Van Ranst.

C’est la saga qui agite la Flandre depuis plus d’une semaine maintenant. Début avril, Selena Ali, une jeune étudiante flamande de 22 ans et candidate de Miss Belgique 2020, a ramené du Pérou un chaton prénommé Lee. Sauf que cela s’est fait sans l’autorisation de l’AFSCA. « Fin mars, la propriétaire du chat avait soumis une demande d’autorisation à l’AFSCA afin de pouvoir ramener en Belgique le chat qu’elle avait adopté au Pérou. Vu le passé incertain du chat, le fait que le Pérou est un pays à risque du point de vue de la rage et que des preuves convaincantes n’avaient pas pu être présentées concernant le fait que le chat était bien protégé contre la rage, l’AFSCA n’a malheureusement pas pu accorder de dérogation aux conditions d’importation. L’ambassade belge n’avait pas non plus donné d’autorisation officielle pour l’importation du chat. Avant le départ, des alternatives avaient cependant été proposées par l’AFSCA. En dépit du refus, la propriétaire est tout de même montée à bord de l’avion avec son chat », explique l’Agence.

Comme il se peut que l’animal soit porteur de la rage, une maladie mortelle qui n’est plus apparue depuis 2001 en Belgique, l’Agence fédérale a demandé à ce que l’animal soit euthanasié. « Lorsqu’un animal est introduit illégalement en Belgique, trois possibilités sont prévues par la législation européenne. L’animal doit soit être réexpédié dans son pays d’origine, soit placé en quarantaine, soit euthanasié ».

Une requête à laquelle la jeune femme n’a pas voulu se soumettre. Une La jeune fille n’a pas voulu accéder à cette requête. Le Pérou n’a pas non plus voulu récupérer l’animal. Reste désormais la dernière possibilité : la mise en quarantaine. Et Selena Ali pourrait recevoir une aide inattendue : celle de Marc Van Ranst.

Le virologue, devenu célèbre pendant cette crise du coronavirus, propose de laisser le chat Lee en quarantaine au laboratoire de virologie clinique et épidémiologique de la KU Leuven, si le Tribunal de Première Instance suggère cette voie (l’audience se tient ce vendredi, NDLR). « La rage étant une maladie très mortelle dont on peut se prémunir avec des précautions extrêmes, une période de quarantaine peut être nécessaire », indique au Laatste Nieuws Marc Van Ranst.

« Très peu probable que cet animal présente un risque »

Pour lui, il est peu probable que le chaton de Selena soit porteur de la rage. « Ce chat est vacciné depuis deux mois, un mois en Belgique, et est toujours en bonne santé. La période d’incubation chez le chat est généralement de trois à huit semaines. Combiné avec la déclaration de l’ambassadeur du Pérou selon laquelle la rage n’a pas été diagnostiquée chez les chiens ou les chats dans la ville de Cuzco au cours des dix dernières années, il semble donc très peu probable que cet animal vacciné présente un risque de développer la rage par la suite », explique à nos confrères flamands le virolgue.

De son côté, et avant cette sortie de Marc Van Ranst, l’AFSCA expliquait que différentes pistes avaient été étudiées pour éviter l’euthanasie. Malheureusement, aucune n’avait abouti. Concernant la quarantaine en Belgique, l’Agence indique ceci : « L’une des questions qui a été posée est de savoir pourquoi le chat ne pourrait pas être mis en quarantaine ici, par exemple au domicile de la propriétaire ou dans un refuge. Cela n’est malheureusement pas possible. Lorsqu’il s’agit d’animaux à haut risque la quarantaine doit être stricte, ce qui signifie que le chat doit être placé en quarantaine dans un établissement agréé où une personne habilitée, équipée de vêtements de protection, prendra soin de l’animal. Il n’existe aucun établissement agréé de ce type en Belgique. En outre, une quarantaine stricte est tout sauf bénéfique pour le bien-être de l’animal. »

L’AFSCA tient également à souligner que « l’euthanasie d’un animal est toujours notre dernier ressort. Les chiffres des années précédentes le prouvent également. En 2018, 13 chiens et chats ont été euthanasiés à titre préventif sur un total de 183 dossiers. L’euthanasie n’est donc imposée que dans 7 % des cas ».