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Pas de mission princière pour accompagner les exportateurs. D'autres stratégies sont mises en place
© LAURIE DIEFFEMBACQ - BELGA

Exportations wallonnes : 2019 O.K, 2020 K.O

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Au moment de tirer le bilan 2019, l’AWEX, Agence Wallonne à l’Exportation a bien des raisons d’afficher un large sourire. Les exportateurs wallons ont volé de record en record quasi partout.

49,2 milliards

2018 avait déjà enregistré une belle progression. 2019 a encore fait 11,2% de plus. Cela représente des rentrées de près de 50 milliards.
Autre motif de satisfaction. Si les marchés européens maintiennent globalement leur performance, l’exportation intercontinentale gagne des parts importantes. Elle représente désormais 27,4% du total exporté.

La pharmacie

Parmi les plus nettes progressions enregistrées l’an dernier, les matériaux de constructions, le matériel de transport, l’optique et les instruments de précision ainsi que l’agroalimentaire se sont fait remarquer. Mais c’est toujours l’industrie chimique (et singulièrement la pharmacie) qui truste la première place. On lui doit 1/3 du montant exporté.

Et puis vint le coronavirus

Il y aurait tout lieu d’être satisfait si les premiers chiffres de 2020 n’affichaient pas une déprime comme on en a rarement vu. La pilule est amère. L’AWEX s’attend cette année à une décrue spectaculaire qu’elle évalue entre 13 et 18%. Finalement, entre 6 et 9 milliards de recettes vont probablement s’évanouir.

Résilience

Mais on ne peut pleurer indéfiniment sur le lait répandu; on observe les expériences du passé. Elles rendent espoir: après la dernière crise, la machine wallonne est repartie plus vite qu’ailleurs.
Est-ce que c’est encore possible cette fois ? Pascale Delcomminette, Administratrice générale de l’AWEX, en est convaincue. Elle estime même que pour 2021, il est envisageable de rattraper ce qui sera perdu cette année.

Indispensable

L’AWEX a revu sa stratégie d’aide aux exportateurs pour cette année. Foires virtuelles, formations à distance, renfort de l’encadrement des entreprises, prospection accrue des marchés étrangers. C’est le branle-bas de combat.
Il est vrai que l’enjeu est vital pour les Wallons qui tirent plus de la moitié de leurs revenus de l’exportation.