Donald Trump : Twitter signale un tweet qui menace de tirer sur les émeutiers

Twitter frappe fort dans sa bataille contre Donald Trump en signalant l’un de ses tweets pour « apologie de la violence ». Un nouvel épisode dans la guerre opposant le président américain au réseau social.

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CR : La Maison Blanche

Donald Trump dans le viseur de Twitter ! Pour la deuxième fois cette semaine, l’un des messages du président des Etats-Unis est épinglé par Twitter. Cette fois, le réseau social l’accuse d’apologie de la violence.

« Si les pillages commencent, les tirs commenceront aussi »

Le vendredi 26 mai, le président américain a réagi aux manifestations qui ont lieu actuellement dans la ville de Minneapolis. Pour rappel, ces émeutes ont pour origine la mort de George Floyd, un afro-américain de 46 ans tué par un policier blanc alors qu’il n’opposait aucune résistance. Les manifestants réclament l’arrestation des policiers mis en cause et depuis trois nuits, des affrontements ont lieu entre forces de l’ordre et émeutiers, donnant lieu à des scènes de violence. Ce sont ces dernières qui ont fait réagir Donald Trump sur Twitter :

Ces VOYOUS salissent la mémoire de George Floyd et je ne vais pas laisser faire. Je me suis entretenu avec le gouverneur Tim Waltz (ndlr : gouvernement du Minnesota) et je lui ai dit que l’armée était à sa disposition en cas de besoin. Si les choses deviennent plus difficiles, nous reprendrons la main. Si les pillages commencent, les tirs commenceront aussi. Merci !

Trump affirme donc à demi-mot que l’armée pourrait tirer sur les pillards. Plus encore, cette phrase fait référence à un événement sombre des Etats-Unis. La phrase « When the looting starts, the shooting starts » a en effet été déjà prononcée par le chef de la police de Miami Walter Headley lors des violentes émeutes de Miami en 1967.

Cela a donc convaincu Twitter de signaler l’un de ses tweets avec ce message :

Ce Tweet a enfreint les Règles de Twitter relatives à la glorification de la violence. Toutefois, Twitter a déterminé que sa disponibilité peut présenter un intérêt pour le public.

Il faut noter que malgré l’avertissement, le message restera en ligne. Twitter n’est pas risqué à le supprimer purement et simplement. Le 26 mai, un premier tweet avait déjà été épinglé pour fausse information. Une notification qui a rendu Donald Trump furieux, au point de lui faire signer un décret appelant à la régulation des réseaux sociaux. Cette contre-attaque du réseau ne va certainement pas manquer de faire réagir l’intéressé. De son côté, Facebook a préféré prendre ses distances avec l’affaire, assurant qu’il ne censurerait aucun message politique.