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Moins de sexe en temps de pandémie

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Confinement n’égale malheureusement pas rapprochement, selon une étude qui démontre que seulement 40 % des Britanniques ont eu au moins une relation sexuelle par semaine en isolement.

L’étude sérieuse a été menée par des chercheurs de l’Université Anglia Ruskin et publiée dans The Journal of Sexual Medicine. Sur un échantillon de 868 Britanniques, 39,9 % affirment avoir eu au moins une relation sexuelle par semaine depuis le début du confinement. Le constat a surpris les chercheurs.

« En commençant nos travaux, nous nous attendions à un fort niveau d’activité sexuelle durant l’isolement à la maison, mais, au contraire, nous avons observé un niveau très bas. C’est intéressant », confie le Dr Lee Smith, professeur au département de santé publique et d’activité physique de l’université britannique.

Anxiété et stress

Selon l’étude, les jeunes hommes mariés et qui consomment de l’alcool sont les plus susceptibles de partager des moments coquins durant le confinement. À l’inverse, les gens plus âgés et ceux vivant seuls sont ceux qui risquent le plus de voir leur vie sexuelle tomber à plat en période de pandémie.

« Ce faible taux d’activité sexuelle peut s’expliquer par le fait que les gens se sentent actuellement anxieux et ne sont pas dans un état d’esprit pour s’engager dans l’acte », évalue le Dr Smith, soulevant également la difficulté pour les gens vivant seuls de rencontrer des partenaires éventuels.

Mais au-delà du constat, les impacts de ce ralentissement de l’activité sexuelle soulèvent certaines inquiétudes chez les experts. Puisque les bienfaits d’une vie sexuelle active ont été largement démontrés par le passé, l’étude ne fait que confirmer que 60 % de la population britannique se prive de ces bénéfices.

« Une étude américaine a démontré par le passé que la fréquence et la qualité des rapports sexuels protégeaient contre les problèmes cardiovasculaires. [...] À l’inverse, une autre étude prouvait que l’inactivité sexuelle pouvait être liée à 22 problèmes de santé chez les personnes de 55 ans et plus », peut-on lire dans le rapport des chercheurs.

C’est pourquoi ces derniers en viennent à la conclusion qu’il est important pour les autorités de promouvoir une vie sexuelle saine et active, même en temps de pandémie.

« Les interventions devraient tenir compte des messages de santé sexuelle positifs pour atténuer les conséquences néfastes de l’auto-isolement sur la santé », conclut l’équipe du Dr Lee Smith.