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Une ambulance entre aux urgences de StrasbourgCrédit : PATRICK HERTZOG / AFP

Paris : les arrêts cardiaques ont doublé pendant le confinement

VU DANS LA PRESSE - En six semaines, 521 arrêts cardiaques ont été recensés dans Paris et la petite couronne, une augmentation significative par rapport aux années précédentes.

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Le personnel soignant l'avait vu venir, la prévention a été, sur le sujet, bien présente. Mais un dommage collatéral des mesures de confinement dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus était en partie inévitable : les arrêts cardiaques

Dans certains cas, pour certains traitements, les médicaments étaient soupçonnés de provoquer des complications. C'est le cas, dès le début de l'épidémie, de l'ibuprofène, par exemple. Ainsi l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a-t-elle mis en ligne le site covid19-medicaments.com afin de vérifier le risque d'aggravation d'un traitement en cas de symptômes. 

"N'arrêtez aucun de vos traitements habituels sans en discuter avec un médecin ou pharmacien", prévient la plateforme. 

Malgré cela, selon une étude publiée dans la revue The Lancet, qu'on ne présente plus, le nombre crises cardiaques a doublé en région parisienne si l'on compare la période de confinement à la même époque l'année dernière.

90% des arrêts cardiaques ont lieu à domicile

Ces recherches menées,  comme l'explique BFM TV, par le chercheur Eloi Marijon au Centre de Recherche Cardiovasculaire de Paris (Inserm/Université de Paris) en collaboration avec Daniel Jost (Brigade des sapeurs-pompiers de Paris), expliquent que 521 arrêts cardiaques ont été identifiés en région parisienne en six semaines.

Cela nous conduit à un taux de 26,6 arrêts cardiaques pour 1 million d'habitants. Entre 2012 et 2019 à la même période, ce taux était de 13,4 arrêts cardiaques pour 1 million d’habitants, selon un communiqué de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) cité par BFM TV. 

Selon l'étude, cette augmentation significative trouve son explication dans deux facteurs principaux. D'abord, donc, une baisse de suivi des personnes cardiaques ou à risques. Ensuite, 90% de ces arrêts cardiaques se sont produits, confinement oblige, au domicile des victimes, où il est plus rare de trouver quelqu'un qui connaisse les gestes de premier secours. 

S'ajoute à cela un temps d'intervention plus long, ayant, lui aussi, contribué à un taux de mortalité plus élevé.