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Coronavirus: il faut «un redéploiement plutôt qu’une relance», estime Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo

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On parle beaucoup actuellement de plans de « relance », aussi bien au niveau européen qu’au niveau belge, où chaque parti a commencé à avancer ses recettes pour tenter de remettre l’économie sur les rails tout en limitant la casse sociale. Mais c’est plutôt d’un « redéploiement » dont la Belgique a besoin, a estimé vendredi matin la co-présidente d’Ecolo Rajae Maouane, dans l’émission Matin Première (RTBF).

« Une relance signifierait qu’on repart avec les mêmes ingrédients », alors qu’il faut redéployer une économie qui deviendrait « plus résiliente ». Les recettes pour ce faire sont d’ailleurs les mêmes que celles avancées pour une société plus durable, souligne-t-elle : la « relocalisation », une économie circulaire, etc. Autrement dit, plutôt que de mettre entre parenthèses les préoccupations écologistes, la crise est justement l’occasion de s’y atteler.

« Les vrais débats vont avoir lieu, sur quelle société on veut », ajoute la Bruxelloise.

Ecolo fait partie des 10 partis qui ont soutenu au parlement l’octroi de pouvoirs spéciaux à l’exécutif minoritaire de Sophie Wilmès. Mais, avant la crise, les Verts francophones s’étaient démarqués par leur refus net d’envisager d’intégrer une coalition avec la N-VA. Maintenant que l’on envisage l’après-pouvoirs spéciaux, les débats sur le prochain gouvernement à former redémarrent, et avec eux la question de l’ouverture de chaque parti à une potentielle alliance avec les nationalistes flamands, premier parti du nord.

Interrogée à ce sujet, Rajae Maouane ne dit pas clairement « non ». « Il faut dépasser les clivages politiques, c’est ce que la crise nous a montré de manière générale ». Il sera possible de s’en sortir « avec tous les partis ayant envie de donner un avenir au pays, de rétablir une société où chacun a sa place, du nord comme du sud du pays », ajoute-t-elle.