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Robert Ménard. Photo © Alain ROBERT/SIPA

Béziers : le club de rugby bientôt racheté par des Émiratis grâce à Robert Ménard ?

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Le mythique club de rugby de l’AS Béziers Hérault est en passe d’être racheté par une fortune émiratie, et le maire de la ville n’y est pas pour rien.

L’un des plus grands clubs de rugby français bientôt racheté par une fortune émiratie ? Après plusieurs mois de tractations, le mythique club de l’AS Béziers Hérault (ASBH), au palmarès national le plus important derrière le Stade Toulousain, pourrait en effet bientôt passer sous le joug d’investisseurs venus des Émirats arabes unis, et ce dès la mi-juillet. Étrangement, c’est le maire de la ville Robert Ménard qui aurait facilité l’opération, en jouant l’entremetteur entre le potentiel acheteur et les propriétaires du club, rapporte L’Opinion. L’édile est pourtant réputé pour son amour du terroir et du territoire.

Dix millions d’euros d’investissements prévus

Néanmoins, Robert Ménard a assisté en personne à une réunion qui s’est tenue à Paris, jeudi 28 mai, avec les présidents actuels de l’ASBH Pierre-Olivier Valaize et Cédric Bistué et les émissaires du futur repreneur. Si bien que les Émiratis pourraient devenir propriétaires dès la mi-juillet, devenant par la même occasion les premiers gros investisseurs émiratis dans un club de sport français. Si cet appui du maire souverainiste peut paraître contradictoire avec ses convictions, l’intéressé s’en défend en expliquant à L’Opinion que le club de sa ville perd aujourd’hui un million d’euros par an. « Les actionnaires n’y arrivent plus et il n’y a pas de mécènes locaux qui peuvent boucher les trous », fait-il valoir. Les acheteurs émiratis envisagent, eux, d’investir trois millions d’euros pour combler la dette, et sept pour développer le club. C’est d’ailleurs ce qu’a fait valoir Robert Ménard devant les supporters biterrois, mardi 26 mai. « Qu’est-ce qu’on préfère : aller de l’avant, rêver de jouer les premiers rôles de Pro D2 et qui sait, de passer en Top 14, avec des capitaux étrangers ? Ou une solution plus étriquée, régionale, mais moins ambitieuse ? », a-t-il harangué.

Faire revivre un club au bord du précipice

De plus, cet apport représente l’espoir de dynamiser Béziers pour l’édile. De fait, un club prospère fournirait des recettes à la ville qui possède le stade dans lequel il joue, perçoit des taxes locales et paye des subventions. Tout ces éléments réunis font que Robert Ménard ne semble pas gêné par le fait que le club de sa ville tombe aux mains d’investisseurs étrangers. « Ce qui me dérange, c’est l’idée que le club pouvait être menacé », plaide-t-il auprès de France 3. « Regardez le milieu du rugby aujourd’hui pour les villes moyennes. Il n’y a qu’à voir juste à côté de nous, Narbonne [concurrent historique de Béziers dans les années 1970, NDLR] n’arrive pas à trouver les moyens financier. Je tiens à ce que le club se développe », fait-il valoir à la télévision. « Ce club appartient aux habitants, c’est l’âme de Béziers. La ville vit au rythme du rugby. Un bon match, c’est une bouffée de bonheur », a-t-il aussi confié à L’Opinion en guise de résumé.