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Quentin Tarantino passe à la sulfateuse les "fanboys" de critiques et leurs "conneries"

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Réalisateur emblématique du renouveau du cinéma indépendant américain, Quentin Tarantino se désole de l’état de la critique. 

Reparti bredouille du dernier Festival de Cannes, Once Upon a Time... in Hollywood a enthousiasmé une partie de la critique (dont nous). Toutefois le film s’est avéré emblématique de certains débats agitant cette dernière, ainsi que de sujets traversant la société. Les débats sur le traitement de la figure de Bruce Lee, la mise en scène de la violence ou les rapports complexes entretenus par ses personnages avec les femmes ont occupé beaucoup de place, quand une partie du public a été désarçonnée par l’orientation du film. 

Avec un tempo très différent de ses précédentes œuvres, refusant d’épouser une ligne narrative évidente, et préférant se complaire dans une exploration volontiers contemplative, le métrage a plusieurs fois été accusé de ne rien raconter, de ne pas traiter véritablement de la figure de Sharon Tate (jouée par Margot Robbie). Autant d’éléments discutés avec passion sur le net, mais dont on se dit qu’ils n’ont pas dû enchanter Quentin Tarantino. 

 

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Quentin entamant un dialogue constructif avec la critique

 

Interviewé par Première dans son dernier numéro, le metteur en scène s’est exprimé sur l’état de la critique, et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’avènement des nouveaux formats engendrés par Internet ne semblent guère l’enchanter. 

“C’est juste que j’ai grandi en lisant des critiques écrites par des professionnels. À une époque où, pour écrire sur les films, il fallait savoir construire une phrase, penser le cinéma, être embauché par une rédaction. Aujourd’hui il y a une démocratisation où ces prérequis ne sont plus considérés comme essentiels, et qui produit un paquet de conneries.” 

Si on comprend que c’est d’une baisse de niveau global que se désole l’auteur, il ne jette pas pour autant le bébé avec l’eau du bain, et se souvient que l’irruption de critiques tranchant avec les us et coutumes du milieu fut loin de n’être que négative. 

 

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Critique se désolant de la dureté du métier

 

“Il y a quinze ans c’était différent. Quand Harry Knowles [créateur de Ain’t it cool News, site qui révolutionna les usages de la critique aux Etats-Unis, ndlr]  a débarqué, c’était une bouffée d’air frais, ça révélait à quel point les critiques traditionnels avaient tous fini par écrire de la même façon. Mais maintenant, la plupart des gens qui écrivent sur Internet ou enregistrent des podcasts sonnent juste comme des fanboys.” 

Gageons que tout le monde n’appréciera pas, et que le débat ne sera pas moins vif quand nous parviendra le 10e et dernier film de Quentin Tarantino. Reste à savoir ce qu'il racontera... on a quelques pistes.

 

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Duel de critiques