Facebook : Mark Zuckerberg estime que son réseau est numéro un sur la liberté d’expression
Mark Zuckerberg veut rester neutre dans le conflit qui oppose Donald Trump au réseau social Twitter. Le PDG de Facebook indique en effet que son réseau ne censurera pas de contenus politiques, alors même qu’il avait été très critiqué sur ce point il y a peu.
Zack Zuckerberg veut rester neutre. Le PDG de Facebook, qui voit Twitter et Donald Trump se livrer bataille depuis quelques jours, a déclaré à Fox News que son réseau ne censurerait aucun message politique et que de ce fait, il garantissait une liberté d’expression supérieure à son concurrent. Une déclaration qui pourrait paraître opportuniste, surtout lorsqu’on connait le passé de Facebook sur le sujet :
« Nous pensons qu’il ne serait pas juste de « fact checker » les messages politiques (ndlr : sous-entendu comme le fait Twitter). Je pense que cette règle nous distingue des autres sociétés. Nous garantissons une plus grande liberté d’expression afin que chacun puisse s’exprimer. »
Une déclaration qui fait échos aux derniers rebondissements de la guerre que livre Trump à Twitter. Mark Zuckerberg prend ainsi ses distances avec son concurrent au moment même où le président américain cherche à réguler les réseaux sociaux.
Facebook n’est pas un exemple en la matière
Facebook veut garantir une liberté d’expression totale à ses utilisateurs, chose qui lui a causé des soucis par le passé. Le scandale de Cambridge Analytica n’est en effet pas si loin et avait mis Facebook dans le viseur des autorités américaines.
Pendant des années, la société Cambridge Analytica a récupéré des données personnelles de 87 millions utilisateurs. Le but était de faire apparaître des messages politiques dans le fil d’actualité des votants afin de leur faire changer d’opinion. Des données récoltées et utilisées en Grande Bretagne en 2016 par les partisans du Brexit. Les pro Donald Trump en avaient également profité lors de l’élection présidentielle de la même année aux Etats-Unis. Certains experts assurent même que sans ces campagnes numériques, les résultats des deux scrutins auraient pu être bien différents. Un scandale mondial qui avait obligé Mark Zuckerberg à s’expliquer, puis s’excuser, devant le sénat américain.
Si cette nouvelle affaire Twitter/Trump est bien différente, elle met encore une fois en lumière les liens qui unissent les politiques aux réseaux sociaux. Zuckerberg, qui a toujours laissé faire sur sa plate-forme, ne compte pas changer de cap et l’affirme encore aujourd’hui. Pour rappel, Trump s’oppose à Twitter depuis que deux de ses tweets ont été signalés par ce dernier.