Armentières: la pêche a repris… mais pas pour tout le monde

Les sportifs et promeneurs de l’Armentiérois l’auront sans doute remarqué : sur les bords de la Lys, la pêche a repris. C’est également le cas, par exemple, à l’étant municipal de Frelinghien. Par contre, pour la compétition et l’école de pêche, c’est pour l’instant en stand-by.

« C’est un sport où les pêcheurs sont déjà le plus souvent à huit mètres les uns des autres »

Dans les Flandres, nombreux sont les étangs privés qui accueillent à nouveau du public. C’est également le cas à Frelinghien sur l’étang municipal géré par l’association la Carpe Frelinghinoise. Dès le 12 mai, l’étang rouvrait. Le dimanche 17, ils étaient ainsi plus de quarante à venir s’exercer. « La reprise était très attendue des pêcheurs », confirme Jean-Louis Loridan, le président de l’association qui a relayé des consignes strictes sur les réseaux sociaux pour accompagner cette réouverture. « Cinq mètres minimum entre les pêcheurs. Une partie des rives de l’étang est condamnée. Les pique-niques en famille sont bien sûr interdits ». Avec 1 000 m², les pêcheurs ont de la place… Même si beaucoup ont leurs petites habitudes et qu’il n’est pas toujours évident de les changer. « Au blanc, tu as ta place ! Les pêcheurs ont leurs habitudes et on ne les voit jamais ailleurs qu’à leur spot ! », souffle Stéphane, qui va bientôt se remettre à pêcher. À noter que la zone de jeu pour enfants, qui est a proximité de l’étang, a également été fermée.

La situation est différente pour la pêche à la truite. À Armentières, Éric Février et les Petits Pêcheurs Armentiérois sont dans l’attente de directives gouvernementales. « On est un peu bloqué. Il y a douze enfants qui participent à l’école de pêche. Depuis mars, ils n’ont rien pu faire. On aimerait organiser un petit concours pour eux dès que possible ».

Et les adultes ? « Ils peuvent pêcher seuls, le long de la Lys par exemple. Pour ce qui est de la compétition, tout est en stand-by, rappelle celui qui est également engagé au sein de l’Ensemble Associatif Armentiérois. Cette année la finale Sensas doit se dérouler à Saint-Quentin en octobre. Ce sera pour nous une priorité, ce serait dommage de ne pas participer alors que l’événement a lieu à côté de chez nous ! ». Pour ce qui est des qualificatifs, « le retard est tel que cela paraît impossible à rattraper ». Sur les trois qualificatifs prévus à Armentières (8 mars, 22 mars et 13 avril), seul le premier avait eu lieu.

Pour ce qui est des gestes barrières, pour Éric Février, ce ne sera pas un obstacle. « C’est un sport où les pêcheurs sont déjà le plus souvent à huit mètres les uns des autres : les cannes sont grandes, les pêcheurs ont besoin d’espace autour d’eux pour s’installer. Ils se lavent les mains très régulièrement. Les masques seront recommandés mais cela paraît compliqué de les rendre obligatoires ».