Coronavirus : accord “minimaliste” pour prolonger les “mesures corona”
Le Groupe des 10 est parvenu à un «accord minimaliste» sur la prolongation jusqu’au 31 août des “mesures corona”, proposées par le gouvernement pour aider les entreprises et leurs employés à surmonter la crise liée au coronavirus.
Cet accord est avant tout axé sur la prolongation du chômage temporaire pour force majeure, mais aussi sur le congé parental corona, le gel de la dégressivité des allocations de chômage, de la possibilité pour un chômeur de travailler comme saisonnier et de conjuguer chômage et activité indépendante (complémentaire). «Toutes les mesures prises jusqu’au 30 juin sont reconductibles, sans modification, jusqu’au 31 août», détaille à la RTBF le président de la FGTB, Robert Vertenueil.
Les syndicats et employeurs vont devoir se retrouver à nouveau le 15 juin, afin de déterminer si ces mesures peuvent être prolongées jusqu’à la fin de l’année. «Les patrons sont demandeurs d’une telle prolongation, mais si le chômage temporaire est maintenu aussi longtemps, nous pourrions alors demander de revoir à la hausse les indemnités de chômage versées aux travailleurs», explique Robert Vertenueil. «Il est important de ne pas se prononcer à trop long terme afin de prendre des mesures qui soient appropriées au mieux à la situation en temps réel de la pandémie», justifie Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC.
La décision du Groupe des 10 sera ensuite communiquée au gouvernement fédéral, qui décidera s’il suit l’accord trouvé par les interlocuteurs sociaux.
Et les pécules de vacances ?
La question des pécules de vacances n’a pas encore été tranchée. «Les employeurs souhaitent être aidés au travers de baisses de cotisations sociales qui se feraient par le biais de la Sécurité sociale, ce que nous refusons», ajoute le président du syndicat socialiste.
Dans le calcul de ce pécule de vacances, le gouvernement a décidé d’assimiler la période de chômage temporaire de force majeure à du travail, «mais il convient maintenant de se demander qui va payer. Les entreprises ne peuvent pas faire face à un tel coût», nuance Pieter Timmermans, CEO de la FEB.
Image : Belga