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AFP

Coronavirus: davantage de risques pour les diabétiques âgés avec complications et pour les cancéreux

Les diabétiques de type 2, âgés de plus de 75 ans et souffrant de complications liées à leur maladie risquent davantage de souffrir de forme sévère de Covid-19, selon une étude publiée vendredi.

Une forme sévère pour les diabétiques

On savait jusqu’à présent que le diabète était un des facteurs aggravants face au virus SARS-CoV-2: un diabétique a plus de risque de souffrir d’une forme sévère de la maladie et d’en mourir, tout comme les obèses, ceux souffrant d’hypertension ou les personnes âgées. Mais aucune étude ne s’était penchée jusqu’à présent sur les détails, pour savoir quels types de diabétiques souffraient de forme grave de Covid.

Une première étude publiée dans la revue spécialisée Diabetologia, a passé en revue les caractéristiques de 1.317 diabétiques ayant souffert d’une forme grave de Covid et admis à l’hôpital en France entre le 10 et le 31 mars.

Les diabétiques les plus à risque face au SARS-CoV-2 sont ceux qui sont âgés, souffrent de diabète de type 2, forme la plus fréquente de la maladie, avec complications (cardiaques, rénales, rétiniennes) et qui sont en surpoids. L’étude montre aussi qu’il y a très peu de patients diabétiques de type 1 parmi les formes sévères de Covid (seulement 3% des cas).

Risque mortel deux fois plus élevé chez les cancéreux

Les personnes souffrant d’un cancer ont un risque deux fois plus élevé de mourir du Covid-19, comparativement aux personnes non cancéreuses, a conclu une grande étude rendue publique jeudi.

Plus le cancer a atteint un stade avancé, plus le risque de mourir est grand, a également démontré cette étude parue dans la prestigieuse revue médicale The Lancet. Les chercheurs se sont fondés sur des données concernant 900 patients souffrant d’un cancer, répartis aux Etats-Unis, au Canada et en Espagne.

Ils ont comparé leur taux de mortalité trente jours après leur diagnostic confirmé de Covid-19. «La mortalité à 30 jours toutes causes confondues était de 13%, plus du double de la mortalité moyenne dans le monde rapportée par (l’université) Johns Hopkins», a déclaré à l’AFP Toni Choueiri, oncologue à l’institut de traitement du cancer Dana-Farber et co-auteur de l’étude.

Confirmant des conclusions déjà connues, les chercheurs ont également établi comme facteurs de décès aggravants l’avancement dans l’âge, le sexe masculin, la présence d’antécédents médicaux et la dépendance au tabac. Enfin les chimiothérapies et autres traitements anticancéreux pris lors des quatre semaines examinées n’ont pas eu d’effet sur la courbe des décès.