Coronavirus en Belgique : "La peur, difficile de s’en départir" selon Vincent Yzerbyt

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Vincent Yzerbyt lors de l'émission Questions en prime.
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Kroll illustre le retour à l'école
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La peur, ce sentiment profondément humain, contraignant mais salutaire, aurait joué un rôle important dans la gestion de la crise du coronavirus. Lors de l’émission de Questions en prime, Vincent Yzerbyt, professeur de psychologie sociale à l’UCLouvain nous explique en quoi la peur a influencé nos comportements :

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Vincent Yzerbyt lors de l'émission Questions en prime. © rtbf.be

" La peur a permis de faire en sorte que la population s’est montrée extrêmement coopérative pour se ranger derrière les recommandations des autorités. C’est ce qui a fait qu’on a pu atteindre les objectifs qu’on s’était fixés en début de période de confinement. La peur était une alliée des mesures qu’on souhaitait instaurer. "

Si la peur était utile durant la période de confinement, nous évoluons désormais dans le déconfinement. Puisque le virus est toujours présent, la peur reste présente, elle aussi. Il ne suffira pas d’un claquement de doigts pour s’en débarrasser, il faudra du temps.

La difficulté, aujourd’hui, c’est de se départir de cette peur qui a été, somme toute, bonne conseillère.
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Kroll illustre le retour à l'école © rtbf.be

L’annonce de la reprise des écoles primaires et maternelles suscite, pour beaucoup, l’incompréhension : On est passé d’une école hyper restreinte à une école ouverte à tous. Mais il faut rester prudent nous dit-on.

Un paradoxe ?

Marius Gilbert, épidémiologiste et membre d’experts de la cellule de déconfinement, tente d’apporter un mot d’explication par rapport à ce revirement : " depuis trois semaines on voit que la transmission ne redémarre pas à la suite du déconfinement. Elle a même tendance à diminuer et parallèlement à cette évolution qui est très favorable, il y a un certain nombre de travaux qui sont publiés, il y a des expériences d’autres pays où il y a eu des réouvertures d’écoles et où les choses se passent plutôt bien. C’est l’ensemble de ces différents éléments-là qui ont amené à cette décision qui a été annoncée hier. "

Les chiffres continuent d’évoluer positivement. Marius Gilbert rappelle que les mesures contraignantes mais précautionneuses auxquelles étaient soumises les écoles dataient d’il y a plus d’un mois. Ces mesures ont été mises à jour.

De son côté, Leïla Belkhir, infectiologue aux cliniques de Saint Luc, se réjouit : " on a enfin écouté les pédiatres qui depuis longtemps prônaient pour ce retour à l’école ".

Les avis des experts et la bonne compréhension du processus du déconfinement participeront à un retour serein à la vie normale.