Les 10 ans du Brennus de l'ASM : une transe volcanique s'empara de Clermont-Ferrand

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Il est de ces soirées que l’on n’oublie jamais. Qui sont gravées pour toujours dans la mémoire collective. Ainsi, tout bon Clermontois se souvient de ce qu’il faisait le 29 mai 2010. Et sans aucun doute le jour d’après, et le suivant.

Ce soir-là, il y a dix ans, un volcan d’Auvergne se réveillait dans le cratère fumant du Stade de France, provoquant un séisme de bonheur à plusieurs centaines de kilomètres de là. Une coulée de joie et de larmes mêlées partie de l’épicentre d’une place de Jaude en fusion et charriant son feu sur toute une ville, un département, une région.

Il paraît, sans rire – parce qu’au pied de la chaîne des Puys on n’a pas la même démesure que sur le vieux port de Marseille – que la terre a tremblé.

Littéralement. Une validation au sismographe aussi précise qu’un essai par l’arbitrage vidéo. C’est dire la magnitude du phénomène. L’incroyable poussée tellurique que peut procurer un bout de bois devenu sien. Un bouclier forgé au courage, à l’abnégation, au dépassement de soi. Au talent aussi.

Une telle explosion provoqua multiples répliques les jours d’après. Une sorte de transe volcanique s’empara de ce territoire d’ordinaire plus paisible. Dix ans plus tard, plus rien n’est comme avant cette éruption magmatique. Le feu couve toujours des Salins au Michelin, de Montferrand à Montlosier. C’est cette secousse pour l’éternité que nous proposons ici de revivre.

Sandrine Thomas, rédactrice en chef La Montagne
sandrine.thomas@centrefrance.com 

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