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Après un séjour sur l'ISS entre 2016 et 2017, Thomas Pesquet y retournera en 2021. (Illustration)© YANN COATSALIOU / AFP

Espace : Thomas Pesquet « rêve » d'aller sur Mars

L'astronaute français, qui se prépare à retrouver l'ISS, ne cache pas ses envies de planète rouge, dans les colonnes du « Parisien ».

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En quelques années seulement, il est devenu le visage de la conquête spatiale en France. Une renommée acquise après un premier séjour sur la Station spatiale internationale entre 2016 et 2017, et qui s'apprête à décoller davantage : Thomas Pesquet, 42 ans, retrouvera l'ISS l'année prochaine. La fin du parcours ? Pas si sûr, à écouter l'intéressé, qui se verrait bien fouler le sol martien.

« Je rêve de mettre le pied sur cette planète, comme tous mes collègues et plein de gens dans le monde », concède-t-il au Parisien, néanmoins forcé de reconnaître que le temps ne plaide pas forcément en sa faveur. En effet, l'exploration de la planète rouge passera d'abord par des étapes intermédiaires. « Avant d'aller sur Mars, on va retourner sur la Lune. C'est moins intéressant scientifiquement, mais il faut répéter, préparer notre technologie, et on ne pourra le faire qu'autour de la Lune. Cela pourrait survenir autour de 2025-2030 », développe Thomas Pesquet.

« J'aimerais en être ! »

Un humain devrait donc pouvoir égrener de la poussière rouge vers « 2035-2040 ». « Je serai à la fin de ma carrière d'astronaute. J'aurai la soixantaine, mais il faudra des gens expérimentés pour commander la mission », espère le Français. « Donc, ce n'est pas impossible pour moi. Oui, j'aimerais en être ! »

Pour autant, l'astronaute serait-il prêt à tout sacrifier pour ses rêves de conquête spatiale ? Au vu des difficultés que présente aujourd'hui le voyage, notamment la distance entre Mars et la Terre – au moins 75 millions de kilomètres –, certaines missions anticipent un aller sans retour. Pourrait-il l'envisager ? « Non », assure Thomas Pesquet, « mais la question ne se pose même pas, parce que ce n'est pas comme cela que travaillent les agences ». L'objection résiderait aussi dans la nature même des astronautes. « Nous voulons faire de la science, de la recherche, de l'exploration. Cela implique de rapporter des échantillons, et de ramener les gens », poursuit l'ancien pilote de ligne.