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Joël Wilmotte, le maire d’Hautmont, se lance à sa manière dans la bataille pour le maintien de MCA sur le territoire. PHOTO SAMI BELLOUMI - VDNPQR

Délocalisation de MCA: Joël Wilmotte appelle à une baisse de la fiscalité de l’Agglo

Joël Wilmotte, le maire d’Hautmont, se lance à sa manière dans la bataille contre la délocalisation de l’usine MCA. Son expérience de fermetures de sites comme Cockerill, Trancel lui laisse à penser qu’une diminution de fiscalité temporaire pourrait être une des clés pour ne pas laisser filer MCA.

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Défiler, c’est bien – d’ailleurs une délégation hautmontoise sera présente ce samedi pour la grande manifestation de soutien à MCA – mais agir c’est mieux. C’est en tout cas avec cet état d’esprit que le maire d’Hautmont, Joël Wilmotte se lance dans la bataille contre la délocalisation de MCA.

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, l’élu appelle clairement les élus qui sont dans les intercommunalités de l’arrondissement d’Avesnes, l’Agglo de Maubeuge, le Syndicat mixte des transports, mais aussi toutes les communes dans le périmètre de l’Agglo de Maubeuge à s’intégrer dans le plan de soutien de l’automobile, et plus précisément dans celui de MCA en diminuant la fiscalité qui pèsent sur les comptes de MCA.

Des ressources qui pourraient chuter de manière vertigineuse

Il pense au versement transport (dont MCA est un des plus gros contributeurs), mais aussi aux taxes foncières, à celle sur la valeur ajoutée, l’ancienne taxe professionnelle. « De toute manière, si on ne réagit pas maintenant, ces efforts il faudra les faire dans les années à venir, au moyen de coupes sévères dans les budgets pour compenser la perte de ressources liée à la délocalisation de l’activité de MCA, si celle-ci se confirme. » Le maire d’Hautmont pense notamment à Maubeuge, mais aussi à Feignies, dont les ressources pourraient chuter de manière vertigineuse. Mais aussi de manière générale à toutes les collectivités locales, même les bailleurs locaux, « l’étendue du problème est si vaste… ».

Joël Wimotte veut donc avoir des billes à avancer au ministre de l’Économie et des finances, Bruno Lemaire, dont la visite est annoncée pour mardi prochain, et qui lors d’une récente interview sur France 2 a réaffirmé sa pleine confiance dans Dominique Senard, le président de Renault. Une table ronde autour de laquelle, « il va falloir négocier », explique le maire d’Hautmont, tout autant qu’avec Renault d’ailleurs. La baisse de la fiscalité, sur un laps de temps précis, pourrait être selon lui un des vecteurs possibles pour maintenir l’activité de MCA sur le bassin de la Sambre. Si les salariés ont fait des sacrifices, « il est temps que les élus en fassent aussi », estime celui qui précise que « la ville d’Hautmont aura sa part dans cette démarche ».

Parce que selon lui « l’heure est plus que jamais à la remise en cause », il invite aussi les élus à revoir leurs priorités et leurs investissements.