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Le tribunal a condamné ce jeune homme, jugé coupable des faits de violences sur son petit frère. Photo C.LEFEBVRE

Caudry: après une virée dans les égouts, il roue son petit frère de coups

Un jeune homme de 20 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal de Cambrai pour avoir frappé son petit frère, âgé d’environ 12 ans. Ivre, il l’avait emmené dans les égouts de Caudry.

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Le 9 février 2020, deux frères, de 12 et 20 ans, partent se promener, à Caudry. Le plus âgé, prévenu devant le tribunal de Cambrai pour des faits de violence aggravée par deux circonstances, est alcoolisé. Il décide de se rendre dans les égouts, y entraînant son cadet. Ce dernier prend peur, veut en sortir, mais son frère l’en défend. Jusqu’à ce qu’ils remontent à la surface et atterrissent dans une ferme. Pour s’en extraire, il leur faut escalader un mur, surplombé de fils barbelés. L’aîné attrape son cadet, trop petit pour y parvenir, et le jette par-dessus, puis ils se mettent à courir. L’aîné déclare alors être « possédé par Satan » et menace de tuer son petit frère. Il le roue de coups. Une témoin assiste à la scène : « Il prenait le petit pour un vrai punching-ball  », racontera-t-elle. Aux urgences sont constatés sur la victime des griffes, bosses, et hématomes. Le médecin déclarera une incapacité temporaire de travail (ITT) de vingt jours.

À la barre, le prévenu avoue les faits : « Je les ai commis et j’en suis navré, affirme-t-il. Je ne saurais pas l’expliquer... » Le jeune frère a été placé en famille d’accueil depuis les faits, l’aîné vit chez des proches. Interrogée par les magistrats, la maman raconte : « Il est en train de repartir sur le droit chemin (…) Il n’a pas connu son père et a encaissé pas mal de choses. »

Une trottinette pour s’excuser

Le prévenu a écopé de six mois de prison assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, d’une obligation de soins psychologiques et addictologiques. « Depuis cette histoire, j’ai arrêté de boire », assure-t-il devant l’audience.

« Il m’a offert une trottinette », déclare le frère cadet. Une réparation jugée insuffisante par le tribunal, qui a demandé un renvoi de l’affaire au mois de septembre pour la partie civile. Le jeune homme sera représenté par une association d’aide aux victimes.