Coronavirus : Alger prolonge ses strictes mesures de confinement
Les restrictions de déplacement sont prolongées jusqu’au 13 juin dans 44 des 48 préfectures du pays.
by Le Monde avec AFPLe gouvernement algérien a prolongé jeudi 28 mai ses strictes mesures de confinement dans la presque totalité du pays jusqu’au 13 juin, en exhortant la population à « poursuivre sa mobilisation citoyenne » afin d’enrayer la pandémie de Covid-19 qui a fait 630 morts. « Le gouvernement a décidé de maintenir le confinement partiel à domicile jusqu’au 13 juin prochain » dans 44 des 48 wilayas (préfectures) d’Algérie, selon un communiqué des services du premier ministre.
Le confinement est totalement levé dans les quatre autres préfectures, dont trois dans l’extrême sud désertique du pays, précise le communiqué. Les mesures de confinement se traduisent par un couvre-feu de 17 heures à 7 heures (de 16 heures à 6 heures GMT) dans les neuf wilayas les plus touchées, dont Alger et Oran, et de 14 heures à 7 heures dans les autres.
Les Algériens ont passé le ramadan et les fêtes de l’Aïd el-Fitr, qui célèbre la fin du mois de jeûne, confinés. Le port du masque sanitaire est obligatoire depuis dimanche et les contrevenants sont condamnés à de fortes amendes.
9 000 contaminations
Depuis le 19 mars, les autorités ont interdit les regroupements et suspendu tous les moyens de transport en commun publics et privés à l’intérieur des villes et entre les provinces, ainsi que le trafic ferroviaire. La fermeture des établissements scolaires et universitaires, des stades et des mosquées ainsi que de nombreux commerces, comme les cafés et les restaurants et les salles des fêtes, reste en vigueur.
Jeudi, le tribunal d’Oran (nord-ouest) a placé cinq personnes sous contrôle judiciaire pour avoir organisé une soirée artistique en violation des dispositions de prévention.
Selon le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, 9 000 cas de contamination ont été officiellement recensés en Algérie, dont 630 décès, depuis l’enregistrement du premier cas le 25 février. En dépit de la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre les essais cliniques, l’Algérie a décidé de poursuivre l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le traitement contre le nouveau coronavirus.