François-Xavier Bellamy nommé pour refonder l’identité de la droite
by valeursactuelles.comL’eurodéputé LR a été désigné par le Parti populaire européen, où il est le chef de la délégation française, pour conduire une réflexion sur la droite.
Le 26 mai 2019, François-Xavier Bellamy était élu député au Parlement européen. Depuis, le philosophe investi par Les Républicains a fait du chemin. Il est chef de la délégation française au sein du Parti populaire européen (PPE) et ce dernier l’a missionné pour conduire une réflexion sur la droite. Pour Le Figaro, l’élu dresse un sévère constat de l’état de la droite en France mais aussi dans d’autres pays européens et confie son sentiment sur le fonctionnement de l’Union européenne, à la lumière de la crise du coronavirus.
Un « texte de fond » discuté et adopté en novembre
« Dans un paysage politique de plus en plus fragmenté, la droite n’a plus la vision, la stratégie d’ensemble qui lui permettrait d’être audible », déplore François-Xavier Bellamy en guise de préambule. L’eurodéputé ne peut que constater « la décomposition politique que nous connaissons en France » et qui « se vérifie ailleurs, en Italie, en Espagne, en Allemagne même ». Pour le philosophe, la droite doit trouver sa place au milieu des « partis contestataires qui concentrent une colère impuissante » et de « la poussé d’un mouvement ‘vert’ qui semble souvent servir une idéologie ». C’est dans cette optique que le président du PPE Manfred Weber lui a demandé « de conduire un travail de fond pour redéfinir l’identité de la droite en Europe ». Il en découlera « un texte de fond qui doit être discuté et adopté en novembre, avec l’ambition de contribuer à un nouveau départ, et de parler largement au grand public en Europe », indique l’élu, dans le but de « reconstruire une alternative crédible qui puisse redonner espoir ».
L’UE « piégée par une vision idéalisée et naïve de la mondialisation »
Lucide, François-Xavier Bellamy s’inquiète aussi de « l’ampleur du changement qu’il faut réussir à imposer » au sein de l’Union européenne. « Au milieu d’une crise qui a montré que notre autonomie alimentaire était un enjeu crucial, c’est à Greta Thunberg que la Commission demande des conseils pour réformer la politique agricole commune. Et au moment où il apparaît plus nécessaire que jamais de protéger notre marché européen pour retrouver une capacité de produire, le commissaire au commerce extérieur parle de nouveaux accords de libre-échange avec les Etats-Unis ou le Mercosur », fustige l’eurodéputé. Selon lui, « l’Union européenne est encore piégée par une vision idéalisée et naïve de la mondialisation ». Et de conclure : « Les dirigeants européens peinent à prendre conscience que l’histoire est de retour, et qu’il faut se préparer pour ne pas subir les crises futures et la puissance croissante des autres acteurs. L’épidémie actuelle est un avertissement clair : l’avenir de l’Europe dépend des leçons qu’elle saura en tirer ».